Grève dans la fonction publique: 20.000 personnes mobilisées à Marseille selon les syndicats, 4.700 d'apres les autorités

Les agents de la fonction publique se sont massivement mis en grève, ce jeudi 5 décembre, dans les Bouches-du-Rhône, et comme dans le reste de la France.
20.000 personnes se sont mobilisées, sur La Canebière à Marseille, selon les syndicats. Ils étaient 4.700 manifestants, selon la préfecture de police.
Les fonctionnaires protestent contre le gel des salaires, les suppressions de postes, le passage d'un à trois jours de carence, la réduction de 100 à 90% de la rémunération en cas d'arrêt maladie ou encore la fin de la prime d'aide au pouvoir d'achat.
"Les jours de carence, on est contre à 100%. On a déjà perdu beaucoup d'acquis dans la fonction publique. On est de moins en moins, avec moins de moyens, ça devient difficile d'assurer le service public. On est là pour se battre", affirme Gabriel, membre de la CGT (Port-de-Bouc), au micro de BFM Marseille-Provence.
"Des mesures injustes, malhonnêtes"
Même si le gouvernement Barnier, et donc son budget, a été renversé ce mercredi soir, il était nécessaire pour les manifestants de descendre dans les rues.
"Les mesures qui ont été proposées ont tendance à être reconduites, surtout dans l'urgence dans laquelle on est et on veut absolument qu'elles ne le soient pas. On trouve que ces mesures sont totalement injustes, malhonnêtes. Je suis enseignante, donc je pense aux trois jours de carence. Venir manifester pour avoir le droit d'être malade, je trouve ça totalement scandaleux", dénonce une femme.
"Ce gouvernement qui tombe, le budget qui ne va pas arriver: on reste quand même très vigilant pour l'école parce que cela fait des années que les gouvernements successifs ne font que casser l'école", s'insurge Céline Peccini, co-secrétaire départementale de la Fsu-Snupp 13.
Une jeune fille, munie d'une pancarte, est plus nuancée. "C'est surtout quand il n'y a plus de gouvernement qu'il faut manifester. C'est à ce moment-là qu'il faut changer les choses. Il y a de la colère c'est sûr, mais il y aussi un peu d'espoir. On se dit qu'à un moment donné, on va y arriver."
Dans la région, d'autres mobilisations ont eu lieu à Toulon, à Avignon ou encore à Arles.