Collège Stanislas: une plainte contre l'ex-direction pour discrimination liée à l'orientation sexuelle

Une première plainte après la controverse. Les associations Stop Homophobie et Mousse ont annoncé avoir déposé une plainte ce vendredi 26 janvier contre l'ancienne direction du collège privée catholique Stanislas pour discrimination liée à l'orientation sexuelle ou de l'identité de genre.
Les deux associations mettent notamment en avant dans un communiqué commun les cours obligatoires d'une heure hebdomadaire de catéchèse "menés sans contrôle" et au cours desquels "des intervenants tiennent des discours homophobes, anti-avortement et font la promotion des thérapies de conversion".
Mediapart a publié le 17 janvier un rapport d'inspection faisant état des "dérives" homophobes et sexistes de l'établissement. À la suite de ce rapport, une enquête a été ouverte à l’automne 2023 pour injures sexistes et homophobes.
Exclusion d'une élève dénonçant l'homophobie
Stop Homophobie et Mousse dénoncent aussi l'exclusion d'une élève de première "s’opposant aux propos homophobes" tenus dans son établissement et dont le père estime qu'elle avait été "harcelée" par un responsable de l'établissement.
Le communiqué rappelle que le rapport d'inspection fait état d'un conflit entre l'élève et le responsable résultant "de prises de position assimilées à du militantisme sur l'homosexualité", notamment lié à "un pull LGBT que l'élève refusait de retirer", selon un mail du responsable à sa hiérarchie.
"Les associations considèrent que l’exclusion de cette jeune fille constitue bien un refus discriminatoire d’accéder aux services d’enseignement privé, acte réprimé par l’article 225-2 du Code pénal", indiquent-elles.
Selon Terrence Katchourian, secrétaire général de Stop Homophobie, "cette plainte permettra aux services de police de mener une enquête approfondie à l’intérieur de l’établissement scolaire, afin de faire la lumière sur les agissements LGBTphobes de la direction".
Sur BFMTV, Frédéric Gautier, le directeur du collège Stanislas avait affirmé dimanche que "les accusations de Mediapart de sexisme, d’autoritarisme et d’homophobie ne sont pas retenues par nos inspecteurs". Des propos infirmés par la suite par la directrice de l'inspection générale Carole Pascal, qui a une nouvelle fois fait état d'un "climat homophobe et sexiste favorisé par l’établissement" auprès du média d'investigation.