"C'est affligeant": la plage de l'Huveaune à Marseille nettoyée par des bénévoles après les intempéries

Une vingtaine de bénévoles ont participé ce dimanche 13 octobre à une opération de nettoyage sur la plage de l'Huveaune à Marseille. Les intempéries de la semaine dernière ont amené beaucoup de déchets.

Canettes de soda, bouteilles en plastique, mégots de cigarettes, de nombreux déchets jonchent la plage de l'Huveaune à Marseille, exutoire naturel des intempéries de la semaine dernière. Des associations ont organisé ce dimanche 13 octobre une opération de nettoyage.

Équipée de gants, l'une des bénévoles ôte du sable des objets échoués. "Ce qui est vraiment affligeant dans ce que l'on ramasse, c'est que ce sont des déchets de tous les jours", lance-t-elle.

Marie, responsable administrative âgée de 38 ans est révoltée par les mégots de cigarettes. "Ça, là, les gens ne se rendent pas compte, mais c'est 500 litres d'eau polluée. C'est ce qu'il y a de plus nocif dans tout ce que l'on ramasse là".

Des impacts sur le monde vivant

Certains participants rappellent que ces déchets anodins en apparence peuvent avoir de graves conséquences sur le vivant. Amélia, 23 ans, serveuse, songe aux dommages causés aux animaux. "À chaque fois que je vois une paille, je me dis: 'ah oui, c'est comme cette vidéo où tu vois la tortue chez le véto avec la petite musique triste'".

En plus de la plage, des ramassages de déchets ont été réalisés en mer. Floris Cesano, cofondateur de l'association Mer Veille a enfilé sa tenue de plongée pour récupérer des objets. "Tout ce que l'on connaît comme effet toxique de différents produits qu'il y a dans les emballages alimentaires, et notamment dans les déchets plastiques, on sait que ça se dégrade en micro-plastiques. La conséquence c'est que l'on en retrouve partout dans les organismes vivants et notamment en nous".

Deux tonnes de déchets collectés en six mois

D'autres participants demandent des travaux face à la récurrence de ce phénomène. "On se demande comment ça se fait qu'il y en ait autant d'un coup. Il y a tous les phénomènes naturels, avec le vent et la pluie particulièrement à Marseille, mais on se demande s'il n'y a pas des choses à mettre en place pour que ça arrive moins dans les endroits naturels".

Sur les six derniers mois, cette association a récupéré plus de deux tonnes de déchets.

Bérénice Rolland avec Florent Bascoul