Agression antisémite à Marseille: le Crif demande une "réponse judiciaire forte"

"Des actes antisémites qui malheureusement perdurent." Samedi, un jeune étudiant juif de 21 ans a été agressé à Marseille alors qu'il portait une kippa et se rendait à la synagogue. Il a porté plainte et une enquête a été ouverte.
"Des mots d'une insoutenable gravité"
Invitée de BFMTV ce jeudi, la présidente du Crif Marseille-Provence a tenu à manifester "colère, inquiétude et indignation".
"Les mots qui ont été prononcés sont des mots d'une insoutenable gravité. Les paroles sont 'Je vais te massacrer, mets-toi à genou sale juif. Sale race, je vais te tuer'. Ces mots ont été exprimés à plusieurs reprises", dénonce Maître Fabienne Bendayan-Chetrit.
"Les faits qui se sont déroulés samedi à l'encontre de cet étudiant sont intolérables, ils suscitent émoi, inquiétude, colère Au-delà de ce qui a été prononcé au jeune homme, on a une voiture qui fait mine de lui foncer dessus à deux reprises. Il est attrapé par le col, on lui dérobe sa montre, son bracelet et la voiture prend la fuite", détaille-t-elle.
Une enquête ouverte
Le Crif Marseille-Provence a publié un communiqué mercredi afin "d'alerter et d'essayer d'interpeller les autorités" pour renforcer la vigilance. Maître Fabienne Bendayan-Chetrit demande une "réponse judiciaire forte qui soit à la mesure de la gravité de l'agression".
Une enquête pour "violences aggravées avec arme sur une victime à raison de l'appartenance à une religion et extorsion de fonds et valeurs aggravée à raison de l'appartenance à une religion" a été ouverte par le parquet de Marseille.
La classe politique n'a de son côté pas manqué de réagir. Le maire de la cité phocéenne Benoît Payan a condamné "avec fermeté" l'agression d'un jeune étudiant tout comme la présidente de la métropole de Marseille Martine Vassal qui mentionne un "acte ignoble ne doit pas rester impuni".