BFM Marseille
Marseille

A51: vers un trafic fluidifié en Provence grâce aux aménagements de l'échangeur à Saint-Paul-lez-Durance

L'aménagement de l'échangeur de l'A51 à Saint-Paul-lez-Durance (Bouches-du-Rhône), inauguré le 17 juillet 2024.

L'aménagement de l'échangeur de l'A51 à Saint-Paul-lez-Durance (Bouches-du-Rhône), inauguré le 17 juillet 2024. - BFM DICI

Le nouveau pont de l'échangeur 17 de l'A51 a été inauguré mercredi 17 juillet à Saint-Paul-lez-Durance. Une infrastructure qui doit permettre de fluidifier le trafic sur cette portion, empruntée chaque jour par 12.000 véhicules.

Un geste symbolique et qui était très attendu. Ce mercredi 17 juillet, élus locaux, régionaux, représentants de Vinci, de Cadarache et d'ITER étaient présents pour couper le ruban du nouveau pont de l'échangeur 17 de l'A51 à Saint-Paul-lez-Durance, dans les Bouches-du-Rhône, à la frontière avec les Alpes-de-Haute-Provence et le Vaucluse. Un ouvrage qui va permettre de fluidifier le trafic sur cet axe où circulent chaque jour 12.000 véhicules.

En provenance de Manosque, d'Aix-en-Provence... Les nombreux véhicules qui empruntent chaque jour ce tronçon peuvent provoquer des ralentissements, comme l'explique Blaise Rapior, directeur général d'Escota et directeur adjoint de Vinci Autoroutes.

"C'est une forte affluence qui génère des perturbations importantes et des problèmes de sécurité, et c'est évidemment aussi la qualité de vie des habitants du territoire qui s'en ressent. Avec ces aménagements, on veut offrir aux conducteurs plus de fluidité et renforcer leur sécurité", déclare-t-il.

20 mois et 65.000 heures de travail

La région Provence-Alpes-Côte d'Azur, le département des Bouches-du-Rhône, l'État et Vinci autoroutes se sont associés pour apporter une réponse concrète aux problématiques, au terme d'un travail de longue haleine.

"Fin 2019, il y a eu la signature de la convention de financement, moins de trois ans plus tard le chantier a débuté en septembre 2022. Il a fallu 20 mois de travaux, 600 personnes ont travaillé sur ce projet, ce qui représente 65.000 heures de travail."

Ces nouveaux aménagements sont donc "le fruit d'une œuvre collective", ajoute Blaise Rapior. "L'amélioration de l'échangeur avec ce nouveau pont est une œuvre de grande technicité. Ce sont 430 tonnes d'acier qui composent le tablier, 60 mètres de long et un rayon de courbure de 40 mètres qui rend sa réalisation complexe", poursuit-il.

Des travaux qui ont été pensés pour respecter l'environnement, explique Éric Maneroud, directeur opérationnel chez Vinci autoroutes.

"Sur ce projet, nous avons mis en œuvre des mesures compensatoires: sur la commune de Grambois, il y a eu la création de mares pour les amphibiens, et nous avons également transporté des orchidées de Provence présentes sur le chantier vers la commune pour les protéger. Il y a aussi la décarbonation des chantiers: ici, nous avons pu travailler sur l'emploi de béton bas carbone, sur le recyclage de matériaux. Nous avons aussi travaillé sur des aciers recyclés: 80% de l'acier a été recyclé, ce qui a permis de réduire de 20% les émissions de carbone."

Fluidifier la circulation des travailleurs

La principale difficulté de ce chantier a été de ne pas empêcher la circulation sur l'autoroute et la départementale, car 11.000 personnes travaillent à Saint-Paul-Lez-Durance, un village situé à chemin entre quatre départements, ce qui en fait un point de passage important.

"C'est à la fois une chance pour la commune et pour cet endroit si spécifique", explique le maire de la commune, Romain Buchaut. "Avec cet ouvrage, on aura une meilleure fluidité et il faut que ce soit combiné à toutes les autres sources de trafic, comme les modes de circulation doux et ce qui est déjà mis en place." 

Les aménagements ont coûté 9,3 millions d'euros et amélioreront le quotidien des travailleurs des sites de Cadarache et du site du réacteur thermonucléaire ITER, confirme Christophe Bourmaud, président du CEA de Cadarache.

"Passer 15 minutes dans les bouchons, c'est toujours désagréable. Cet ouvrage va apporter un vrai changement. C'est également un facteur clé de l'attractivité du bassin d'emplois de Cadarache. On rappellera que c'est le quatrième pôle d'emploi des Bouches-du-Rhône, avec ITER, avec plus de 10.000 salariés." 

Un atout pour le territoire

Pour Marie-Pierre Caillet, vice-présidente du département des Bouches-du-Rhône, ces aménagements représentent un atout pour le territoire.

"Nous sommes dans un territoire industriel et touristique, et nous avons l'obligation de faciliter la mobilité aux concitoyens. C'est un pas de plus vers un réseau routier performant et qui favorise l'attractivité." 

Du côté de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, le vice-président Jean-Pierre Serrus félicite aussi cette réalisation pour laquelle la région n'a pas hésité à mettre les moyens. "La région a très tôt décidé de contribuer au financement de l'échangeur. Sur 9,3 millions d'euros, elle a contribué à 55%." 

Pour Christophe Mirmand, préfet de région et du département des Bouches-du-Rhône, ces aménagements sont un engagement vers l'avenir. "La route, c'est le véritable moteur de l'histoire. Et ici, d'une certaine façon, c'est le futur que nous contribuons à préparer. J'ai fait le calcul: sans cet aménagement, c'est 100 heures de perdues tous les ans dans les bouchons."

L'inauguration s'est conclue par la distribution d'un cadeau symbolique, puisque l'artiste et illustrateur Z a réalisé une affiche de l'échangeur qui a été offerte aux personnes présentes. En ce qui concerne le pont de l'échangeur, il devrait être mis en service dans les prochaines semaines et permettre ainsi de voir une amélioration dès la rentrée.  

Laurie Charrié