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Villeurbanne: il veut rouvrir son restaurant lundi malgré l'interdiction

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Philippe Vieira, gérant de l'Espace Zola 229, a prévu de rouvrir son établissement lundi pour protester contre la fermeture des bars et restaurants depuis le mois de novembre.

"Une désobéissance citoyenne". Lundi, Philippe Vieira, gérant de l'Espace Zola 229 à Villeurbanne, va organiser un service du midi pour protester contre les restrictions qui touchent les bars et restaurants depuis le début de l'épidémie de Covid-19.

"On va ouvrir l'établissement tout en respectant les gestes barrières, en garantissant à nos clients que tout se passera bien", promet celui qui fut également candidat aux dernières élections municipales à Villeurbanne.

Pas d'impact sur l'épidémie

Son espace spécialisé habituellement dans la réception de groupes, de séminaires ou de mariages sera ouvert "de 11h à 15h" avec d'abord un rassemblement en extérieur "pour que toutes les personnes qui souhaitent soutenir mon action puissent venir, même les personnes plus sensibles ou à risque", explique-t-il

Malgré les risques de sanctions encourues, "on souffre déjà tellement qu'un peu moins ou un peu plus de souffrance" ne changera rien, selon Philippe Vieira qui a fermé les portes de son établissement il y a plus de trois mois. "On est vraiment au bout du bout."

Pour Philippe Vieira, qui se défend d'être avec les autres restaurateurs "des gens avides d'argent au détriment de la souffrance et de l'endeuillement des familles", la fermeture des bars et restaurants "n'a pas eu d'impact" sur l'évolution de l'épidémie qui "n'a fait qu'augmenter".

"Les gens ne peuvent pas comprendre"

Pessimiste, l'entrepreneur qui est aussi à la tête d'une école de danse à Lyon et Villeurbanne s'en prend par ailleurs à la campagne de vaccination.

"Même ce plaisir de partager d'être heureux qu'il y ait une solution, qu'il y ait une lumière au bout du tunnel, ils ont réussi à nous l'enlever", dit-il.

En attendant une véritable sortie de crise, Philippe Vieira aimerait voir les autorités envisager d'autres actions "pour répartir la souffrance", en acceptant de rouvrir bars, restaurants, mais aussi théâtres, cinémas ou musées. "Comment on peut nous expliquer qu'on prendrait moins de risques dans les transports ou quand on va faire nos courses? Les gens ne peuvent pas comprendre".

Benjamin Rieth Journaliste BFM Régions