Tableau de Monet aspergé de soupe: le parquet de Lyon fait appel de la relaxe de militantes écologistes

Le "Printemps" de Claude Monet a été aspergé de soupe par deux militantes écologistes du collectif Riposte Alimentaire, au musée des Beaux-Arts de Lyon, ce samedi 10 février. - BFM Lyon
Le parquet de Lyon a indiqué ce vendredi 21 juin avoir fait appel de la relaxe de deux militantes du collectif écologiste Riposte alimentaire, qui avaient aspergé de soupe un tableau de Claude Monet en février au musée des Beaux Arts de Lyon.
"Le parquet de Lyon a interjeté appel de la décision de relaxe rendue par le tribunal correctionnel dans cette affaire", a-t-il fait savoir à l'AFP.
2 mois avec sursis requis
La présidente du tribunal correctionnel avait estimé mi-juin en rendant la décision que "les éléments constitutifs de l'infraction (n'étaient) pas établis".
Durant l'audience, fin mai, le procureur avait requis 2 mois de prison avec sursis pour les deux jeunes femmes, qui étaient jugées pour avoir "volontairement dégradé le tableau de Claude Monet 'Le Printemps' ". La toile, sous vitre, n'avait pas subi de dommage.
Les 2 avocates de la défense avaient demandé la relaxe au nom de la liberté d'expression et plaidé la nécessité d'agir face au réchauffement climatique.
Une action filmée en février
Les 2 militantes, âgées de 20 et 23 ans, avaient raconté comment elles étaient "entrées en résistance civile", après avoir constaté que "les moyens légaux" pour alerter sur le changement climatique "ne fonctionnaient pas".
En février, elles avaient été filmées alors qu'elles aspergeaient le tableau de soupe en scandant: "Ce printemps sera le seul qui nous restera si nous ne réagissons pas. Que vont peindre nos futurs artistes ?"
Riposte alimentaire, qui se présente comme une "campagne de résistance civile française", milite pour la mise en place d'un système similaire à la sécurité sociale qui permettrait à chacun d'accéder à une alimentation durable.