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Rillieux-la-Pape: un cèdre bicentenaire menacé par un projet immobilier

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Un immense cèdre de 200 ans est menacé par un projet immobilier d'une trentaine de logements à Rilleux-la-Pape. Des riverains se mobilisent et ont créé un collectif pour tenter de sauver l'arbre.

200 ans d'histoire qui pourraient être voués à disparaître. A Rillieux-la-Pape, un cèdre du Liban bicentenaire est menacé dans le cadre d'un projet immobilier. Plusieurs riverains ont donc créé un collectif nommé "Protégeons le cèdre bicentenaire de Rillieux-la-Pape"

"On va avoir des fondations qui vont venir entre trois et quatre mètres de l'arbre et qui vont plonger au sol pour les parkings (...). C'est comme si on mettait un arbre dans un pot de fleurs", déplore Jean-Philippe Donabedian, porte-parole du collectif mais aussi mais aussi petit-fils des anciens propriétaires du terrain où séjourne l'arbre bicentenaire.

Un promoteur a racheté ce terrain en 2021 et la bataille juridique autour du cèdre dure ainsi depuis plus de deux ans.

Un cèdre classé arbre remarquable

L'arbre, qui mesure près d'une trentaine de mètres de haut, est classé remarquable par la métropole afin de le protéger. Il est donc interdit de l'abattre. Mais le projet immobilier, qui prévoit une trentaine de logements, pourrait fragiliser ses racines.

"Un dégât sur le système racinaire peut induire des infections sur ce système racinaire ou même les branches, et c'est des dégâts qui peuvent être constatés parfois cinq, dix ans plus tard", expliquait il y a deux ans Jean-Philippe Donabedian.

Le promoteur ne respecterait pas les accords convenus pendant la vente selon Jean-Philippe Donabedian. "Le but lors de la cession du terrain, c'était qu'il n'y ait pas un projet immobilier de grande ampleur, parce qu'on savait que ça allait condamner tout le patrimoine naturel", affirme-t-il.

Le permis de construire a été refusé une première fois par la mairie, les travaux sont donc totalement à l'arrêt. "C'est de notre devoir, notre responsabilité, d'essayer de préserver ce patrimoine-là, c'est ce qu'on essaie de faire au mieux", explique Jean-Philippe Donabedian.

Le propriétaire du terrain conteste cette décision et a déposé un recours. La décision a été mise en délibéré le 22 février dernier par le tribunal administratif.

Chloé Bounameaux avec Mathias Fleury