Rhônexpress: pas de baisse des tarifs prévue pour le moment

C'était l'un des arguments en faveur de la résiliation du contrat du Rhônexpress. Pourtant, la liaison entre la gare Part-Dieu et l'aéroport Saint-Exupéry coûtera toujours le même prix dans les mois à venir. L'annonce a été faite lundi lors du conseil métropolitain.
Selon les dernières estimations présentées par Bruno Bernard, le président de la Métropole de Lyon, le coût de cette résiliation avoisine aujourd'hui les 40 millions d'euros. Mais la facture est en plus alourdie par le déficit engendré par la crise sanitaire du Covid-19, qui a mis au point mort le secteur aérien.
Jusqu'à 60 millions d'euros de déficit
Avant la crise, le Sytral, "avec une diminution tarifaire forte", avait prévu un bénéfice de "40 millions d'euros" sur la période allant jusqu'à 2038, année où doit prendre fin la nouvelle convention Rhônexpress que s'apprête à signer la Métropole après la résiliation du contrat avec Vinci.
"Aujourd'hui, nous ne sommes plus dans cette hypothèse", a prévenu Bruno Bernard lors du conseil. "Avec une baisse tarifaire maintenue, on aurait un déficit sur la période de 30 à 60 millions d'euros" et "sans baisse, un déficit entre 0 et 20 millions d'euros".
Une baisse de tarif pour les salariés
Conséquence de ces mauvais chiffres, le président EELV de la Métropole souhaite "qu'on prenne un peu plus de temps" pour revoir les prix du Rhônexpress en fonction "de perspectives plus précises". Il a cependant appelé de ses vœux une baisse des tarifs pour les salariés, ainsi qu'un tarif réduit "pour ceux qui accèdent à la gare SNCF".
Par ailleurs, Bruno Bernard en a profité pour rappeler son objectif après la résiliation du contrat avec Vinci: améliorer la ligne de tramway T3, qui partage des infrastructures communes avec le Rhônexpress. "Le fait que le Sytral reprenne l'exploitation va permettre une meilleure desserte aux habitants", s'est-il engagé.
Des annonces qui sont toutefois loin de satisfaire l'opposition. "Est-ce que les prix vont baisser? (...) Est ce que ça sera un ou deux euros de moins? Après le Covid, il y a besoin de refaire des calculs pour que l'on sache exactement où on va", a insisté Christophe Quiniou, maire de Meyzieu et conseiller métropolitain, au micro de BFM Lyon.