Rhône: le suppléant d'une candidate Nupes aux législatives perquisitionné pour des tags à la craie

L'ancienne figure des gilets jaunes lyonnais Warren Dalle fustige un "acte de répression politique" au micro de BFM Lyon.

Ce lundi 4 juillet au petit matin, Warren Dalle, ancien suppléant de la candidate Nupes Michèle Edery aux élections législatives dans la dixième circonscription du Rhône, a vu son domicile - qu'il partage avec sa mère et sa grand-mère - être perquisitionné par les gendarmes de Brignais, avant une audition "de trois heures" en gendarmerie.

"Choqué", l'ancienne figure du mouvement des gilets jaunes à Lyon dénonce un "non-sens absolu" et un "acte de répression politique" au micro de BFM Lyon.

Les raisons de la perquisition selon lui? Avoir tagué des symboles "V" de la NUPES ou des phrases comme "Allez voter les 12 et 19 juin" avec des bombes à craie, dont les inscriptions "éphémère et biodégradables" sont parties dès la première pluie, "trois jours après la fin de la campagne", indique-t-il.

"Perquisitionner à 7h du matin trois personnes et mettre une grand-mère de 89 ans en panique pour six bombes de peinture éphémère à la craie? Rendez-vous compte de la disproportion de la chose", s'interroge Warren Dalle auprès de BFM Lyon.

Les policiers auraient également procédé au relevé des empreintes digitales et de l'ADN de Warren Dalle selon ce dernier. "On a l'impression d'être un criminel", confie-t-il à BFM Lyon.

La gauche lyonnaise s'insurge

Dans un communiqué, le Parti de gauche du Rhône et les représentants de La France insoumise dans la dixième circonscription du Rhône ont dénoncé une décision "disproportionnée, absurde, ridicule".

La gauche lyonnaise fait également part de son soutien à l'ex-suppléant Nupes et exige "l'abandon des poursuites (...) et le classement sans suite de cette affaire". Elle demande des explications au procureur de la République "sur la disproportion entre cette perquisition et son inaction face aux agissements des identitaires sur le département".

Alixan Lavorel