BFM Lyon
Lyon
Alerte info

Meurtre de Victorine en Isère: l’accusé Ludovic Bertin condamné à la réclusion criminelle à perpétuité

placeholder video
Ludovic Bertin était mis en examen pour meurtre précédé d'une tentative de viol sur la jeune Victorine Dartois, 18 ans. La Cour d’assises de l’Isère l’a condamné, ce vendredi 6 décembre, à la prison à perpétuité.

Ludovic Bertin, jugé pour le meurtre, précédé d'une tentative de viol, de Victorine Dartois en 2020, a été condamné, ce vendredi 6 décembre, par la Cour d’assises de l’Isère à la prison à perpétuité avec une période de sûreté de 20 ans. La réclusion criminelle à perpétuité avait été requise ce jeudi assortie d'une période de sûreté de 25 ans.

Le corps de la jeune femme, âgée de 18 ans, avait été retrouvé sans vie dans un ruisseau à Villefontaine. Son pantalon avait été abandonné à proximité.

"J'ai pété un plomb"

Deux jours avant la macabre découverte, cette étudiante en BTS, rentrait chez elle après avoir fait les boutiques avec des amis. Après un dernier coup de fil à sa famille, à 18h50, elle avait disparu près d'un stade proche d’une zone boisée.

L’autopsie réalisée sur le corps révélera que Victorine est morte par noyade après avoir été étranglée. 20 jours après les faits, Ludovic Bertin est interpellé à Villefontaine grâce au signalement d'un proche à qui il se serait confié. L’homme finira par reconnaître le meurtre.

En garde à vue, l'accusé avait affirmé avoir croisé la victime lors d'un footing puis, après une bousculade involontaire et une dispute, avoir "paniqué" et "serré le cou" de l'étudiante avant de dissimuler son corps.

Confronté lors de son procès, l’accusé indique "avoir pété un plomb". "J'ai bousculé Victorine, elle m'a mal parlé et j'ai mal réagi", a témoigné l'accusé depuis son box. "La première fois, je l'étrangle à cause de l'insulte et je maintiens pour laisser passer un promeneur. Je ne voulais pas être vu".

Âgé de 25 ans au moment des faits, il avait affirmé avoir relâché Victorine, qui a alors tenté de s'échapper en titubant. Ludovic Bertin l'a alors à nouveau étranglé. L'homme la croit mort et déplace son corps et ses affaires en contrebas.

Une grande émotion dans la région

Durant les audiences, les explications de Ludovic Bertin ont été à plusieurs reprises mises à mal par la présidente de la Cour. "Au vu des horaires, vous êtes devant Victorine et donc il n'y a pas de bousculade", avait-elle fait remarquer grâce à l’analyse d’images de vidéosurveillance.

L’accusé a été mis en examen pour meurtre précédé d'une tentative de viol. Pour la justice, il a retiré le pantalon de la jeune fille mais a été gêné par la résistance de la jeune femme et l'arrivée d'un tiers. Une version que l’homme a toujours niée.

La mort de Victorine avait provoqué une forte émotion. Près de 6.000 personnes étaient venues lui rendre hommage lors d'une marche blanche le 4 octobre 2020. Plus d'un millier de personnes avaient également assisté à ses funérailles à Bourgoin-Jallieu.

Sylvain Allemand avec AFP et Arthur Blet