Lyon: le préfet du Rhône annonce un renfort de 30 CRS "pour les semaines à venir" à la Guillotière

Délinquance, violence, vols à la sauvette: les riverains du quartier de la Guillotière, dans le 7e arrondissement de Lyon, n'ont eu de cesse d'élever la voix ces dernières semaines pour dénoncer le climat d'insécurité qu'ils ressentent. Certains commerces, comme le supermarché Casino, ou restaurants, comme le McDonald's, ont décidé de réduire leur amplitude horaire pour limiter les risques une fois la nuit tombée.
Dans ce contexte, le préfet du Rhône, Pascal Mailhos, a reçu leurs gérants ce mardi et a demandé du renfort à Gérald Darmanin. "Le ministre de l'Intérieur vient, à ma demande, de m'accorder 30 CRS pour les semaines à venir", a-t-il déclaré ce mardi soir sur BFMTV.
Et l'intéressé de développer: "La situation est telle que depuis plus d'un an nous organisons des opérations (de police, ndlr) quasiment tous les jours. Ce sont 4000 personnes qui ont été interpellées, ce sont 1000 personnes qui ont fait l'objet de procédures. Je rappelle que sur ces 1000 personnes, 75 ont été écrouées." "40%" des personnes arrêtées sont mineures, a-t-il précisé.
Un plan pour "apaiser" le quartier
Le préfet récuse les accusations portées par certains riverains selon lesquelles rien n'est fait pour tempérer la situation dans le quartier. La police "agit notamment parce que le ministre de l'Intérieur a donné des effectifs", assure Pascal Mailhos.
"Je rappelle que 300 personnes ont été affectées sur trois ans sur la circonscription de Lyon, soutient-il. 80 sont déjà arrivées, 40 arriveront lundi prochain et 101 d'ici la fin du mois de décembre. (...) Les moyens sont significatifs."
Interpellée par des collectifs de riverains, la mairie de Lyon a entamé des consultations en janvier dernier. Elles ont abouti sur un plan pour "apaiser" le quartier.
Une refonte de l'urbanisme
Parmi les solutions retenues: une intensification de la présence policière, une refonte de l'urbanisme et notamment de la place Gabriel-Péri, ou encore le lancement "d'un certain nombre d'actions de médiation, d'accompagnement social", avait indiqué le maire de Lyon, Grégory Doucet, le 1er juillet.
Des mesures qui peinent à satisfaire les riverains pour le moment. Le collectif "Lyon en colère" a pris la décision d'attaquer en justice la ville et la préfecture, considérées fautives dans la lutte contre l'insécurité.