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Lyon: deux agressions homophobes en l'espace de quatre jours dans le métro

Une rame du métro à Lyon à la station Valmy.

Une rame du métro à Lyon à la station Valmy. - BFMTV

Un jeune homme a été frappé vendredi, tandis qu'un couple de lesbiennes a fait l'objet de menaces de mort lundi. Des actes qui entraînent une forme "d'hypervigilance" chez les membres de la communauté LGBTI.

Un tiers des agressions à caractère homophobe surviennent dans l'espace public. C'est ce que révèle le dernier baromètre de SOS Homophobie, publié en 2022. À Lyon, le métro a été le théâtre de ces actes hostiles à deux reprises en l'espace de quatre jours.

La première agression remonte à vendredi dernier. Un homme de 25 ans a été frappé et chassé hors de la station Bellecour, relate Lyon-Mag. Le suspect a été interpellé par des policiers en patrouille dans le secteur.

Lundi soir, un couple de lesbiennes a reçu des menaces de mort de la part d'un homme après avoir échangé un baiser, rapportent également nos confrères. Les faits se sont produits à la station Hôtel de Ville.

Les deux victimes, âgées d’une vingtaine d’années, ont ensuite été prises à partie par deux individus alors qu’elles montaient dans la rame en direction de Vaulx-en-Velin. Elles ont déposé plainte, les suspects sont recherchés.

"Peur de montrer de l'affection dans la rue"

En plus de déclencher l'ire de la communauté LGBTI, ces actes homophobes ont une incidence sur le comportement de ses membres.

"Une des choses qui revient très régulièrement quand les gens nous contactent, c'est cette peur de sortir, cette peur de montrer de l'affection dans la rue, souligne Arthur Desachy, représentant local de SOS Homophobie, au micro de BFM Lyon. (...) Tout cela, c'est quelque chose qui est encore très prévalant dans la communauté LGBTI."

En conséquence, "on adopte inconsciemment des comportements qu'on ne devrait pas adopter, qui sont notamment une hypervigilance dans les espaces publics, mais aussi une hypervigilance dans tous les propos".

En 2021, SOS Homophobie a reçu 1515 témoignages faisant état de violences liées à l'orientation sexuelle, un chiffre qui tend à diminuer depuis 2019.

Florian Bouhot Journaliste BFM Régions