Lyon: commerçants, restaurateurs et indépendants manifestent pour la troisième semaine consécutive

Selon les organisateurs, entre 1500 et 2000 personnes ont défilé ce lundi pour demander la réouverture des établissements, la prise en charge des loyers, des pertes d'exploitation ou encore un nouveau statut pour accéder à l'assurance chômage.

La mobilisation semble monter en puissance. Commerçants, restaurateurs ou indépendants, ils étaient selon les organisateurs entre 1500 et 2000 à manifester à Lyon ce lundi pour la troisième semaine consécutive. À titre de comparaison, ils n'étaient qu'une trentaine aux prémices du mouvement. De la place Bellecour à la préfecture, le cortège a appelé le gouvernement à revenir sur la fermeture de leurs établissements, mesure destinée à freiner la diffusion du coronavirus.

"Ouvrir ou mourir", "Laissez-nous travailler", "On veut vivre en travaillant, libérez les commerçants", pouvait-on entendre ou lire dans les rangs des manifestants. Des demandes de réouverture auxquelles s'ajoutent d'autres revendications.

"On demande de l'aide, s'exclame Laurence Leray, fleuriste, au micro de BFMTV. On demande aux politiciens, aux personnes intéressées de prendre en charge nos loyers", a-t-elle déroulé avant de pointer du doigt les grandes surfaces, "qui vendent tout et n'importe quoi."

Le Black Friday en ligne de mire

Les commerçants et les restaurateurs appellent en outre les assurances à indemniser les pertes d'exploitation, tandis que les indépendants réclament spécifiquement une modification de leur statut, leur permettant d'être éligibles à l'assurance chômage.

Alors que la situation épidémique tend à s'améliorer - comme l'a confirmé Olivier Véran sur notre antenne ce lundi - les commerçants maintiennent la pression et espèrent rouvrir avant le Black Friday, prévu le 27 novembre prochain. Une possibilité toujours sur la table du côté de l'exécutif, même si celui-ci a officiellement fixé le cap du 1er décembre avant un éventuel assouplissement des mesures de confinement.

Pour les restaurateurs, les perspectives d'ouverture dans les semaines à venir sont plus sombres. Aucune date n'a à ce jour été avancée par le gouvernement.

Antoine Heulard avec Florian Bouhot