Lyon: 70 migrants mis à l'abri dans un gymnase

Le gymnase Dargent a été réquisitionné pour deux mois par la municipalité.

Ils dormaient dans des tentes depuis le mois de juillet dernier. 70 jeunes migrants sont désormais accueillis au gymnase Dargent, dans le 8e arrondissement, réquisitionné par la municipalité afin de les mettre à l'abri.

Une partie d'entre eux s'étaient retrouvés à la rue à la suite de l'incendie qui a touché le squat conventionné "Chez Gemma" au mois de juin.

Une association pour les accompagner

"Nous avons réquisitionné un gymnase qui appartient à la Ville afin de leur proposer un accueil à l'abri, chauffé, avec des douches et des toilettes puisque c'était aussi nécessaire pour eux de pouvoir se laver et d'être équipés de vestiaires", a expliqué Sandrine Runel, adjointe au maire de Lyon en charge des solidarités, au micro de BFM Lyon.

"Ils ont un lit, ils auront des duvets et des couvertures. Ils auront aussi un coin cuisine. Et surtout, ce qui était important pour nous, c'était de mandater une association qui va les accompagner dans leurs démarches d'insertion sociale et professionnelle, puisque certains veulent réaliser des stages ou apprendre le français", a-t-elle ajouté.

Réquisition pour deux mois

Souleymane est l'un de ces jeunes migrants mis à l'abri dans le gymnase. Il raconte un été compliqué sur le campement où il s'était établi, dans le 3e arrondissement. "Les conditions de vie y étaient vraiment, vraiment difficiles. On ne mangeait pas à notre faim, on ne dormait pas comme on le voulait", a-t-il confié.

Pour le jeune homme de 16 ans, le gymnase est une étape temporaire dans son parcours. Il aspire à étudier et obtenir un logement de manière pérenne. "On voudrait une autre situation. Nous ne voulons plus vivre dans un campement ou dans un autre gymnase".

La réquisition a été faite dans le cadre du dispositif "Zéro enfant à la rue", un plan mis en place par la municipalité pour garantir qu'aucun enfant ne dorme dehors à Lyon. Les jeunes migrants ont vocation à y rester deux mois, mais la durée pourrait être prolongée.

Lucie Nolorgues et Sarah Boumghar