Isère: la commune de Septème bientôt privée de médecin

La commune de Septème n'échappe pas à la désertification médicale. À partir de septembre, la commune ne comptera plus aucun médecin.

À Septème (Isère), le panneau d’information lumineux rappelle la mauvaise nouvelle: "Le cabinet médical ferme le 1er octobre". Dans la commune, les sept médecins ont quitté la structure au compte-goutte ces dernières années. Les deux restants partent soit à la retraite, soit pour des raisons de santé. Les habitants, eux, sont inquiets.

La fermeture du cabinet médical laisse 6.000 patients sur le carreau. "On n’a plus de médecin traitant", s’inquiète Christa, une patiente installée à Oytier-Saint-Oblas, auprès de BFM Lyon. "Il faut aller à Bourgoin-Jallieu ou Roussillon."

Il existe bien un système de santé 24/24 heures à Bourgoin-Jallieu, "mais ils sont tous saturés", souligne Christelle. "Après, il y a les urgences, mais pour certaines choses, elles sont déjà bien saturées donc c’est compliqué."

À Septème, les deux années, vaines, de recherche d’un éventuel repreneur confirment que les 1.200 euros de loyer mensuel rebutent un jeune médecin à s’installer. Problème, il n’existe aucun levier pour la municipalité qui se dit impuissante.

"On n'a pas la compétence santé"

"On n’a pas la compétence santé et moi je ne peux pas aider des médecins qui ont une activité économique libérale", rapporte Alain Clerc, le maire.

"Tous les autres commerces que l’on a, de la boulangerie au coiffeur, on leur fait des loyers modérés, car c’est notre propriété. Les médecins, c’est leur local. Je ne peux pas les aider."

Pour le maire, l’une des solutions serait la création d’une grande maison de santé publique avec les communes voisines. En attendant, la pharmacie va installer une borne de téléconsultation.

"Vous serez en visioconférence avec un médecin en France qui exerce soit depuis la région parisienne ou Toulouse via une caméra et un écran", explique Sylvain Berrux, un pharmacien. L’appareil sera équipé de “dispositifs pour prendre la tension, le pouls, et l’oxygène." Dans les communes alentours, la situation est identique. Une vingtaine de cabinets médicaux vont fermer dans les prochains mois.

Maëva Commecy