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"Des perches repointent le bout de leur nez": premières observations encourageantes pour l'écosystème du quai Pierre-Scize à Lyon

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À cause de la forte bétonisation de Lyon, l'écosystème de la Saône s'est déreglé. Plusieurs plongeurs de l'association Odysseus 3.1 y plongent régulièrement pour surveiller l'évolution de ce phénomène.

Des murs végétalisés immergés pour la biodiversité. Depuis l'installation de gabions entre la fin du mois de juin et la début juillet dans la Saône, au niveau du quai Pierre-Scize à Lyon, les scaphandriers de l'association Odysseus 3.1 plongent pour veiller sur l'écosystème de ce fleuve, dégradé par la bétonisation de la ville.

Au total, "80 % du centre de la ville est bétonné", tient à rappeler Lionel Rard, président de l'association. Ce qui a pour conséquence de supprimer "les habitats et les abris des poissons, déréglant ainsi l'écosystème du fleuve" poursuit-il.

Lors ce cette première plongée d'observation, qu'a suivi BFM Lyon ce mardi 24 septembre, les voyants sont au vert car "les gabions ont bien tenu" selon Mickaël Guio, bénévole de l'association.

La nature reprend peu à peu ses marques

Les plongeurs se veulent donc plutôt optimistes. Deux mois après leurs installations, la nature semble peu à peu revenir sur ces murs sous-marins. "Il y a pas mal de vie qui s'est posée sur nos installations, comme des alvins, des black-bass (variétés de poissons, NDLR) ou encore de petites éponges", se réjouit le bénévole de l'association qui a plongé pour observer si les gabions avaient bien tenus.

"Des perches repointent le bout de leur nez ainsi que des silures. C'est plutôt bon signe pour la suite", s'enthousiasme Lionel Rard, président d'Odysseus 3.1 au micro de BFM Lyon.

Du côté de la flore, la tendance se veut aussi la même avec l'apparition de plusieurs herbiers. Véritables filtreurs, la prolifération de végétaux est nécessaire, car "ils agissent comme de légers purificateurs qui peuvent améliorer la qualité de l'eau", précise le président de l'association.

Les résultats de ce chantier seront analysés dans cinq ans afin de constater si de nouvelles espèces se sont installées sur les rives lyonnaises de la Saône.

Jade Theerlynck avec Alexandre Simoes