"Des mesures fermes doivent être prises": la gauche lyonnaise condamne les violences survenues après OL-Nantes

Les joueurs de l'OL face à Nantes, le 6 octobre 2024. - Iconsport
Au lendemain de l'altercation ayant opposé deux groupes de supporters lyonnais, faisant un blessé par arme blanche, les députés du NFP du Rhône ont dénoncé ce lundi 7 octobre dans un communiqué des "agressions nombreuses et répétées", appelant à des "sanctions fermes et durables".
Ce dimanche, des échauffourées ont éclaté au Groupama Stadium après la victoire de l'Olympique Lyonnais face à Nantes (2-0) entre les Bad Gones et les Six Neuf Pirates, deux groupes de supporteurs du club rhodanien. L'un des membres des Six Neuf Pirates a notamment été blessé à la cuisse après avoir reçu un coup de couteau.
"Rappelons ce que le sport doit être. Universel, populaire et familial", a insisté la gauche dans un communiqué co-signé par les députés insoumis, Anaïs Belouassa-Cherifi, Idir Boumertit et Abdelkader Lahmar, la députée écologiste, Marie-Charlotte Garin et la députée socialiste Sandrine Runel.
Selon des informations de BFM Lyon, un supporter a d'ailleurs été arrêté pour port d’arme prohibée au Groupama Stadium lors du match.
Un appel aux clubs de football
Pour les députés du Rhône, cette récente agression n'est pas un fait "isolé", mais s'inscrit dans "un contexte et un climat particulier". Les agressions "répétées" et les débordements entre supporters adverses ou du même club, "ne permettent plus à tous les publics de venir au stade en toute sécurité", ont déploré les élus, freinant d'ailleurs la venue "de nombreuses familles".
"Sa pratique (le sport, NDLR), comme le droit à le visionner et à se rendre à des rencontres sportives doit être accessible et sécurisée", ont estimé les députés du Rhône.
Afin de faire des stades des lieux "conviviaux et chaleureux", la gauche a appelé les directions des clubs de football et en particulier l'Olympique Lyonnais à "agir ensemble" pour lutter contre la violence dans le milieu du sport.
Lutte contre les groupuscules d'extrême droite
Cet appel, lancé par les députés du NFP, part d'un constat: l'implantation et le renforcement des groupuscules d'extrême droite au sein des matchs ces dernières années.
"Cris de singe, saluts nazis, insultes racistes et violences avant et après les matchs en déplacement et à Lyon, ne peuvent pas être l'image de l'Olympique Lyonnais", se sont insurgés les élus dans le communiqué.
La lutte contre la généralisation de la violence dans les stades de France ne peut se faire sans passer par "un combat contre l'implantation des groupuscules d'extrême droite et de leur idéologie haineuse", ont estimé ces derniers, que ce soit "au stade ou en dehors".
Les députés ont également appelé à des "sanctions fermes et durables" contre "les agresseurs d'aujourd'hui", seule condition pour que les stades deviennent "enfin des lieux sécurisés" où règne "la joie collective". "Nous appelons club, Fédération de Football et ministères à s'engager pleinement en ce sens", ont conclu les députés du Rhône.