1er-Mai à Lyon: la préfecture annonce 6.500 manifestants, trois personnes interpellées

La manifestation du 1er-Mai a rassemblé 6.500 de participants, selon la préfecture, ce jeudi 1er mai à Lyon. Trois personnes ont été interpellés pour dégradations et pour un port d'arme prohibé.

6.500 personnes ont répondu à l'appel de l'intersyndicale à Lyon pour la manifestation du 1er-Mai, selon la préfecture du Rhône. Ce jeudi vers 11 heures, le cortège s'est élancé avec une demi-heure de retard sur le cours Gambetta.

Le parcours était volontairement cantonné au 7e arrondissement, entre la station de métro Garibaldi et la place Jean-Macé après un crochet par le quai Claude-Bernard, le long du Rhône.

Le but étant d'éviter la place Bellecour, alors que 150 à 200 individus violents ont été dénombrés par la préfecture du Rhône. Selon nos informations, les forces de l'ordre attendaient initialement 300 à 500 éléments radicaux.

Quelques tensions

Quelques heurts ont été malgré tout à signaler en marge du cortège. Une tentative d'intrusion dans un magasin et des dégradations de deux commerces "au niveau de Saxe-Gambetta" par "plusieurs dizaines d'individus violents masqués" ont poussé la police nationale à intervenir, selon la communcation de la préfecture sur X.

Des jets de projectiles en direction des forces de l'ordre ont également été recensés. En l'occurrence des bouteilles en verre, selon Le Progrès, qui évoque un usage de gaz lacrymogène en retour. Trois policiers ont été légèrement blessés, ajoute la préfète.

De plus, des "tags ignobles appelant au meurtre des policiers ont été inscrits sur les murs d’une université". De faits condamnés par la préfecture qui a demandé, en lien avec l'université et la mairie, l'effacement des inscriptions le plus rapidement possible.

La préfecture a annoncé en début d'après-midi l'interpellation de trois personnes, "pour leur participation à des dégradations et un port d'arme prohibé", en l'occurence un couteau.

Au total, 400 effectifs de police nationale ont été mobilisés pour assurer la sécurité (dont 2 CRS et la CRS 83). Deux engins lanceurs d'eau ont aussi déployés sur chacun des ponts approchés.

Les commerçants avaient pris des précautions

Les commerçants du secteur avaient été sensibilisés ces derniers jours sur des mesures à prendre, tandis qu'un arrêté a été pris autorisant l'usage d'une caméra sur support.

"On fait venir les vitriers. Pas le choix: il y a 2-3 ans, la vitrine a été complètement explosée, ils sont rentrés à l'intérieur et ont tout fracassé", explique à BFM Lyon Anthony Jourdes, qui travaille dans une agence d'intérim.

Comme la sienne, plusieurs boutiques se sont dotées de planches de bois ou de morceaux d'aluminium pour protéger leurs devantures.

Romain Ethuin, avec Gabriel Joly