
Capture d'écran Youtube Alexander McQueen
Fashion Week: Alexander McQueen réinvente le tayloring et célèbre les plumes et les sequins
La maison Alexander McQueen livre sa propre vision du costume en retravaillant les cols et en misant sur les détails pour le rendre unique. Dans un même temps, la marque met en lumière le mariage du sequin, de la plume ou encore du cuir, transformant les silhouettes en de véritables oeuvres d'art. Un défilé printemps-été 2025 qui s'aligne en toute modernité avec l'héritage du défunt grand couturier.
Le travail du costume
Ce samedi 28 septembre, l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris a reçu des invités de marque à l'occasion du défilé printemps-été 2025 d'Alexander McQueen, conçu par son directeur artistique, Sean McGirr, nommé en octobre 2023 à la suite du départ de Sarah Burton. Si la majorité des looks étaient consacrés au vestiaire féminin, quelques tenues masculines ont aussi été présentées.
Alors que les lumières se rallumaient pour présenter la collection, une mer de fumée a inondé le podium, laissant apparaître et disparaître le bas de la silhouette des mannequins, dont le fin trait d'eye-liner arrivait jusqu'aux oreilles.
La marque de mode a retravaillé le tayloring sans en dénaturer l'identité. Avec des épaules carrées, les vestes étaient parfaitement cintrées par un jeu de drapé qui invitait une partie du col à se retrousser. Certains cols se montraient quant à eux très hauts, avec une large amplitude.

Boutonnage élégant le long de la colonne vertébrale, bas du pantalon et des manches évasé, combo veste-jupe asymétrique-pantalon, veston au dos rouge satiné, poches plaquées XXL, dos végétalisé de sequins, fils non coupés, motifs à carreaux... McQueen a proposé une nouvelle version du costume, sublimée par des hauts à col plumes et des détails froufrous pour la touche de féminité, et a réinventé dans un même temps le style preppy et le smoking stricte.

Des jeux de matières impeccables
Ce mariage de textures se retrouvait aussi dans l'alliance du cuir et d'un textile léger plissé. En résultaient des looks à la fois rock et poétique. Des corsets en cuir se portaient ouverts, tandis que des jupes étaient fendues à l'arrière via un zip.
Les plumes et les sequins étaient le duo iconique de la collection, permettant au vêtement d'être tant en mouvement que scintillant. On s'imagine déjà dans le majestueux manteau de plumes où, à chaque pas, un bal de sequins illuminait la pièce.

Les robes se révèlent sous plusieurs niveaux de structures. Des robes de soirée aux nuances de jaune citron et de vieux rose ont été associées à des chaussures basses et des lunettes triangulaires futuristes, comme pour dépoussiérer l'image d'une certaine élégance.
La femme McQueen engloutie par les sequins
Sur certaines tenues, les plumes semblaient faire naître des branchages de sequins. Les matières se mélangent, se répondent et font vivre les vêtements d'un commun accord, épousant une cohérence parfaite. La transparence, grande tendance de mode, était ici subtilement pensée.
Et alors qu'une fumée blanche faisait son grand retour sur le catwalk, la dernière robe était une métaphore à elle seule. Les sequins, répartis à travers des lignes organiques, semblaient s'être emparés du corps de la mannequin, comme pour l'ensevelir de la tête à ses pieds nus. La femme McQueen ne faisait désormais qu'un avec ces pierres et est devenue, avec autant de force que de délicatesse, une déesse bijou mystérieuse et magnétique.

Côté accessoires, plusieurs cagoules ont été mises à l'honneur, dont l'une avec les ouvertures du visage derrière la tête et l'autre immaculée avec une pluie de sequins. Du très grand Alexander McQueen par Sean McGirr.