Passoires thermiques : faut-il s'inquiéter pour votre DPE en 2025 ?

DPE : comment éviter les sanctions pour les passoires thermiques ? - GettyImages
Au 1er janvier 2024, le service des données et études statistiques (SDES) du gouvernement a recensé pas moins de 5,8 millions de passoires thermiques. Ces logements classés F ou G au DPE, à la fois mal isolés et gourmands en énergie, représentent 15,6 % de l’ensemble des appartements et maisons de l’Hexagone. Ils sont aujourd’hui dans le viseur de l’État qui a décidé d’en interdire progressivement la location.
Les nouvelles règles applicables aux passoires thermiques
Dans un contexte de hausse des prix de l’énergie et de lutte contre le changement climatique, il apparaît crucial d’améliorer la performance énergétique des logements les plus énergivores. Pour inciter les Français à réaliser des travaux d’optimisation énergétique, le gouvernement a mis en place un calendrier de restrictions locatives.
Depuis le 1er janvier 2025, les logements classés G au DPE ne peuvent plus être mis en location. Cette interdiction s’applique dès la conclusion d’un nouveau contrat de location, mais aussi en cas de renouvellement ou de reconduction tacite d’un bail existant. Cette mesure restrictive sera ensuite étendue aux logements classés F au DPE à partir de 2028, puis à ceux classés E en 2034.
Avec la loi Airbnb, promulguée en novembre 2024, l’interdiction de location des passoires thermiques est étendue aux propriétaires de meublés touristiques en zone tendue. Désormais, tous ces logements proposés nouvellement à la location doivent attester d’un DPE classé entre A et F. Les meublés de tourisme classés F ont jusqu’à 2028 pour gagner au moins une classe énergétique, sous peine d'être interdits de location et 2034 pour les logements E.
Certains logements échappent à cette interdiction de location :
- Les bâtiments classés ou protégés (monuments historiques) dont les contraintes architecturales rendent impossible une rénovation thermique efficace ;
- Les logements en copropriété où des travaux collectifs sont nécessaires mais impossibles à mettre en œuvre rapidement.
Comment se conformer à la législation ?
Les propriétaires de logements frappés par l’interdiction de location doivent réaliser des travaux de rénovation énergétique afin de sortir du statut de logement indécent. Avant de commencer les démarches, il est recommandé de prendre contact avec un conseiller France Rénov’ afin de bénéficier d’une information neutre, gratuite et personnalisée. Il peut notamment vous conseiller sur la nature des travaux à réaliser, comme l’isolation des murs, des toitures et des sols, le remplacement des fenêtres, ou encore l’installation d’un système de chauffage plus performant et économe en énergie. À la fin des travaux, la nouvelle classe énergétique du logement rénové doit être attestée par la réalisation d’un DPE.
Si vous hésitez à réaliser des travaux rapidement, sachez qu’il existe actuellement plusieurs aides financières pour réduire la facture de la rénovation de votre logement :
- MaPrimeRénov’ : cette aide de l'État finance des travaux d'amélioration énergétique, qu'il s'agisse de rénovations globales ou de gestes spécifiques (isolation, chauffage, etc.). Pour la rénovation globale, elle est accessible à tous les propriétaires, occupants ou bailleurs, sans condition de revenus. Par contre, les ménages roses, à savoir les plus aisés, sont exclus du parcours monogeste de MaPrimeRénov’ ;
- Certificats d'Économies d'Énergie (CEE) : les principaux fournisseurs d'énergie proposent des primes pour encourager les travaux d'économies d'énergie, comme le remplacement de systèmes de chauffage ou l'amélioration de l’isolation ;
- Éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) : ce prêt sans intérêt permet de financer des travaux de rénovation énergétique, remboursables sur une période pouvant aller jusqu'à 20 ans ;
- Aides locales : certaines collectivités territoriales proposent des subventions ou des prêts avantageux pour encourager la rénovation énergétique. Pour en savoir plus, il est recommandé de se renseigner auprès de sa mairie ou de son conseil régional.
Pour vous aider dans vos démarches et la réalisation de vos travaux, nous vous conseillons de faire appel à un expert reconnu de la rénovation énergétique comme Hellio.
Ce contenu a été réalisé en partenariat avec Hellio. La rédaction de BFM IMMO n’a pas participé à la réalisation de ce contenu.