La province, nouvel eldorado de l'immobilier

Les prix en province progressent plus rapidement qu'en IDF. - Unsplash
La province serait-elle devenue le nouvel eldorado pour les acquéreurs immobiliers? Il semblerait que oui, si l'on en croit la nette progression des prix révélée par l'indice notaires-Insee au troisième trimestre 2021.
Le prix des logements anciens en province a bondi de 8,8% en un an, porté par la hausse du prix des maisons dont les prix s'envolent (+9,4% par rapport au troisième trimestre 2020). Le prix des appartements progresse également de manière très prononcée (+7%) .
En comparaison, la hausse est moins marquée, mais reste tout de même significative, en Ile-de-France avec +4% sur la même période. Les prix des maisons y restent en hausse sur une année (+7%), les appartements suivant la même tendance (+2,5%).
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Des envies d'ailleurs et d'espace
Entre le troisième trimestre 2020 et le troisième trimestre 2021, les prix ont augmenté significativement en Auvergne-Rhône-Alpes (+8,8%), dans les Hauts-de-France (+7%) et en Provence-Alpes-Côte-d'Azur (+7,4%).
Les périodes où les prix augmentent plus vite en province qu'en Ile-de-France sont très rares au cours des 20 dernières années. En observant sur longue période l'écart entre la hausse des prix en province et celle en région parisienne, il faut d'ailleurs remonter à la fin des années 1990 pour constater un tel phénomène.
Ce mouvement de fond est également observé par le portail d'annonces immobilières SeLoger dans sa dernière étude sur le rêve des acquéreurs franciliens. Ces derniers se mettent en effet davantage en relation avec des vendeurs de Bretagne (+56% de demandes de mises en relation entre les périodes janvier-avril 2021 et mai-août 2021), des Pays de la Loire (+51%), des Hauts-de-France (+38%), de Provence-Alpes-Côte-d'Azur (+34%), d'Occitanie (+32%) ou encore de Nouvelle Aquitaine (+30%). Ce qui ne devrait pas faire baisser les prix dans les prochains mois...
Les volumes de ventes ne sont pas freinés par ces augmentations puisqu'en septembre "le nombre de transactions réalisées au cours des douze derniers mois est estimé à 1.204.000, après 1.156.000 fin juin."
"Le volume annuel de transactions est en hausse depuis le quatrième trimestre 2020, après une décrue entre fin 2019 et le troisième trimestre 2020. Si l’on rapporte ce nombre de transactions au stock de logements disponibles, qui augmente d’environ 1% par an, la proportion de ventes dépasse depuis 2019 le niveau élevé observé au début des années 2000", soulignent les notaires et l'Insee.
Autant de signes des nouveaux critères des acquéreurs qui souhaitent se loger dans des logements plus grands situés dans des zones urbaines moins denses et avec des prix plus faibles que dans les grandes villes.