Prêt à taux zéro, aide aux maires-bâtisseurs… Les mesures que François Bayrou veut faire voter pour le logement

François Bayrou commence à égrainer ses mesures pour le logement. Dans une lettre adressée aux socialistes ce jeudi 16 janvier dans le but d'éviter la censure, le Premier ministre a donné une liste de mesures qu'il souhaite faire voter en faveur du secteur du logement.
Lors de son discours de politique générale mardi, le Premier ministre promettait "une politique de logement repensée et de grande ampleur" mais n'avait cité aucune mesure concrète (à l'exception de la création de 15.000 logements étudiants par an pendant trois ans).
C'est désormais chose faite. Sans surprise, François Bayrou, qui a maintenu à son poste la ministre de Logement Valérie Létard, reprend à son compte plusieurs mesures qui figuraient dans le projet de loi de finances 2025.
100 millions pour les maires bâtisseurs
À commencer par le prêt à taux zéro qui sera étendu "au logement neuf dans toute la France", sans que les montants ne soient toutefois précisés. Il a aussi assuré qu'il "soutiendra la possibilité de hausse des droits de mutations à titre onéreux jusqu'à 0,5 point au bénéfice des départements". Francois Bayrou veut aussi encourager les villes à construire du logement.
Lors de son discours de politique générale, il avait évoqué la nécessité de "soutenir les élus bâtisseurs par un système d’encouragement à l’investissement, y compris privé".
Il a donné des précisions sur ce point expliquant que le gouvernement "déposera un amendement visant à majorer les contours financiers de l'État pour les 'maires bâtisseurs' à hauteur de 100 millions d'euros".
Une liste non-exhaustive
Il a enfin annoncé le maintien d'un geste en vigueur depuis 2020 en direction du logement social. "Le projet de loi de finance minorera les cotisations des bailleurs sociaux à la caisse de garantie du logement locatif social à hauteur de 300 millions d'euros", écrit-il.
"Cette liste n'est pas exhaustive évidemment, c'est plutôt un document de négociation", précise une source au ministère du Logement. L'exonération sur les droits de donation n'y figure par exemple pas, mais cela ne veut pas dire que la mesure ne sera pas dans le budget.
Enfin, ces mesures sont bien évidemment à prendre avec des pincettes puisqu'elles restent des propositions qui devront encore être votées par le Parlement.