"Un métier passion": Thomas Liénard, charpentier de marine et amoureux de flobarts à Audresselles

D'un loisir, il en a fait son métier. À Audresselles (Pas-de-Calais), Thomas Liénard, 28 ans, est devenu une référence dans la construction de flobarts, ces bateaux de pêche qui font la renommée de la Côte d'Opale.
Dimanche 1er juin dernier, le charpentier naviguait parmi les participants de l'armada des flobarts de Wissant, l'occasion pour lui de retrouver de nombreux clients à bord d'embarcations construites de ses mains.
Un premier bateau construit à 16 ans
Les premiers amours de Thomas Liénard pour le flobart remontent à ses jeunes années, en compagnie de son grand-père, à faire des maquettes dans l'atelier de ce dernier. "J'ai voulu faire une maquette de flobart et j'ai rencontré une personne qui m'a donné les plans et avec qui j'ai travaillé ensuite", raconte le charpentier.
Une rencontre qui a complètement chamboulé le jeune Thomas. Il a alors construit son premier flobart, le Calypso, à seulement 16 ans. L'embarcation de 4 mètres de long et 2 mètres de large, qui est toujours à l'eau, est le fruit de six ans de travail.
Un premier chantier qui a confirmé la passion de l'apprenti charpentier, jusqu'à le pousser à faire des études en Bretagne pour se professionnaliser dans son domaine et terminer son premier bateau en 2019, avant de lancer son entreprise.
"Je suis revenu (ici) et je me suis installé pour restaurer et construire des flobarts. C'était avant tout un loisir, j'ai réussi à en faire mon métier. C'est ce qu'on appelle un métier passion!", résume le charpentier au micro de BFM Grand Littoral.
15 flobarts par village
Depuis l'ouverture de son activité, Thomas Liénard a l'occasion de régulièrement voir ses clients naviguer à bord d'embarcations réparées ou construites par ses soins, comme lors de l'armada annuelle de flobarts, à Wissant. Un événement organisé par le comité des fêtes de la commune.
"Hormis la fête du flobart, qui est une fête sur la place de Wisant, nous avons voulu faire une fête sur l'eau et réunir les différents flobarts des communes alentours et fédérer un peu tout le monde", explique Thomas Liénard.
Le passionné regrette toutefois de voir "de moins en moins" de ces embarcations typiques de la région sur le littoral de la côte d'Opale. Selon lui, chaque village de la côte en compte une quinzaine.
Pour faire l'acquisition d'un flobart, il faut compter 34.000 euros et s'armer d'un peu de patience. Thomas Liénard met en moyenne trois mois pour les construire.