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Trois députés LFI demandent la dissolution de la Bac de Lille

Brigade anti criminalité (illustration)

Brigade anti criminalité (illustration) - Valery HACHE / AFP

Dans une lettre ouverte adressée au préfet du Nord le 31 janvier dernier, les députés LFI, Ugo Bernalicis, Aurélien Le Coq et David Guiraud demandent la dissolution de la Brigade Anti-Criminalité (Bac) de Lille.

Dans une lettre adressée le 31 janvier au préfet du Nord, les députés Insoumis, Ugo Bernalicis, Aurélien Le Coq et David Guiraud réclament la dissolution de la brigade anti-criminalité (Bac) de Lille.

Pour justifier cette demande, les trois élus s’appuient sur les résultats d’une enquête de l’IGPN, la police des polices, sur une intervention de l’unité dans la soirée du 7 juillet 2024 durant laquelle un militant LFI a été grièvement blessé, selon lui, par des membres de la Bac. À cause de ses blessures, la victime avait obtenu 30 jours d’ITT.

"L’enquête diligentée par l’IGPN, à la demande du parquet de Lille, a révélé que l’intervention policière n’est pas proportionnée", indiquent les trois députés.

Durant cette soirée des résultats du second tour des élections législatives anticipées, plusieurs rassemblements des partis de gauche avaient eu lieu dans Lille. Des groupements qui avaient été dispersés par des charges policières.

Une "omerta" dans la Bac

Selon les auteurs de la missive, les policiers présents lors des faits ont été auditionnés, mais aucun n’aurait reconnu les faits ni dénoncé un de ses collègues.

"Face au silence collectif, l’enquête a été placée sans suite", déplorent les députés. "Le refus des agents impliqués d’assumer leurs responsabilités ainsi que l’omerta généralisée au sein de la Bac de Lille, constituent des manquements graves à la déontologie et au respect du cadre légal d’intervention", ajoutent-ils.

Face à l’ensemble de ces éléments, les trois députés ont donc décidé de demander la dissolution de l’unité. "Nous vous demandons solennellement de procéder à la dissolution de cette unité", ont-ils conclu.

De leur côté, les syndicats de police n’ont pas tardé à réagir à cette lettre. "Leur haine anti-flic est viscérale. La sécurité des Français est le cadet de leurs soucis", a écrit sur X, le syndicat des cadres de la sécurité intérieure.

Sylvain Allemand