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"On reproduit le comportement d'un enfant": ce laboratoire de Villeneuve-d'Ascq teste les jouets avant Noël

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De nombreux jouets sont détruits chaque année par la répression des fraudes, car jugés non conformes ou dangereux. A Villeneuve-d'Ascq, des techniciens s'affairent pour les tester et permettre leur mise en vente dans les magasins.

Certains jouets n'atterriront jamais sous le sapin de Noël. Pour cause, tous ne sont pas jugés conformes et sécurisés. Pour déterminer leur potentielle dangerosité, les jouets sont notamment testés dans un laboratoire de Villeneuve-d'Ascq (Nord) par une équipe de techniciens chargés de passer au crible de nombreux produits destinés aux enfants.

Entre leurs mains, ce jour-là, une petite voiture. Lancés à grande vitesse par une machine sur une surface en fer, ils cherchent à observer les possibles dégâts. "On s’aperçoit que le jouet n’a pas cassé, qu’il n’y a pas d’affaissement au niveau des roues, et qu’il n’y a pas de risque de coinçage des doigts", explique un technicien, le jouet en main, à BFM Grand Lille.

Des expérimentations précises

Cette voiture pour enfants est donc conforme sur le test du choc. Il lui reste désormais à en subir d'autres, tels que celui de la torsion, de la traction, de la chute ou encore de l'inflammabilité. Des expérimentations choisies pour une bonne raison.

"On vient simplement reproduire ce qu’un enfant va faire avec son jouet: il va le faire tomber, il va tirer dessus avec ses dents pour essayer de détacher les morceaux", explique Olivier, responsable du domaine jouets du Service Commun des Laboratoires.

"On vient en laboratoire pour reproduire exactement le comportement d’un enfant", résume le technicien.

Si les jouets conformes rejoignent les étals des magasins, qu’advient-il de ceux qualifiés de défectueux ?

"Si le produit est non conforme, les suites sont gérées par la douane, par la DGCCRF et, souvent, en cas de danger, on s’oriente vers des mesures de retrait et de rappel des produits", répond Olivier.

En 2023, plus de 225.000 jouets jugés dangereux ont été détruits en France. Au quotidien, la prudence est de mise pour les produits achetés en ligne, car le taux de non conformité y est le plus important. Il convient de s'aider du marquage "CE", qui atteste du suivi des règles de sécurité européennes.

Elise Dherbomez avec Mélanie Hennebique