"On a toujours tout donné": à Denain, les salariés d'ArcelorMittal se mobilisent contre la fermeture du site

Les salariés d'ArcellorMittal se sont réunis sur le centre de services basé à Denain (Nord) ce mardi 26 novembre. Ils dénoncent la fermeture actée du site sur lequel 24 employés travaillent.

À Denain, la mobilisation des salariés d'ArcelorMittal s'accentue ce mardi 26 novembre alors que la fermeture du site a été actée. 24 employés sont ainsi laissés sur le carreau alors que l'usine spécialisée dans la transformation de l'acier va cesser sa production d'ici juin prochain.

Parmi les emplois touchés, des ouvriers et fonctions supports, abattus par la nouvelle. "Avoir tant donné pour cette usine... Les chiffres sont toujours dans le vert. On a toujours tout donné et résultat ils nous mettent dehors après 18 ans d'ancienneté", regrette Laurent Douvry, cariste à ArcelorMittal.

Les salariés du site de Dunkerque aussi inquiets

Parmi les manifestants, des salariés du site de Dunkerque sont venus grossir les rangs. Eux aussi s'inquiètent pour l'avenir de leur usine, alors que ArcelorMittal emploie à Dunkerque "3.200 CDI directs, entre 8.000 et 9.000 en comptant les emplois indirects", selon Gaëtan Lecocq, secrétaire général de la CGT à ArcelorMittal Dunkerque.

"Il s'agit d'un groupe milliardaire, le groupe a dégagé plus d'un milliard de bénéfices l'année dernière et c'est quasiment pareil chaque année, à un moment donné il faut aussi que le gouvernement intervienne, demande des comptes à Mittal", appelle Cédric Brun, conseiller régional affilié la France insoumise et délégué CGT.

De son côté, l'entreprise a mis sur la table 19 projets de reclassement, que ce soit pour les usines de Denain et de Reims, où 112 emplois sont en jeu, dans ses usines partout en France.

Une réunion le 4 décembre prochain

Le géant de l'acier justifie ces fermetures par la baisse de 30% du marché de l'acier depuis 2019 mais également la concurrence venue de Chine avec des importations à moindre coût.

ArcelorMittal avait aussi indiqué la semaine dernière que les centres de Reims et Denain souffraient d'une "forte baisse d'activité" chez ses clients dans l'industrie et l'automobile, "qui s'est accélérée ces derniers mois".

Une prochaine réunion avec la direction d'ArcelorMittal est prévue le 4 décembre prochain pour les salariés.

François Wasson avec Arthus Vaillant