Nord: une centaine de manifestants mobilisés contre le glyphosate devant le siège de Bayer-Monsanto

"Glyphosate, permis de tuer." La cible des manifestants mobilisés samedi après-midi devant le siège de Bayer-Monsanto, à Loos (Nord), est toute désignée.
Environ une centaine de militants de la cause environnementale se sont rassemblés devant les locaux de l'entreprise pour dénoncer le recours à ce désherbant largement utilisé dans l'agriculture.
"C'est une région où il y a très peu d'agriculture biologique et où il y a régulièrement des épisodes de pollution aux particules fines à cause de ces pesticides qui sont épandues", pointe Marie Martin, porte-parole de l'événement, au micro de BFM Grand Lille.
Et d'ajouter: "On n'est pas là pour incriminer les agriculteurs, qui ne sont pas les premiers coupables de ce système. On est vraiment là pour réaffirmer la responsabilité des firmes agrochimiques, à commencer par Bayer-Monsanto, qui fait partie des géants de l'agrochimie à l'échelle mondiale, et dont les activités sont un ravage pour l'environnement et pour notre santé".
Échec "collectif"
L'utilisation du glyphosate, classé "cancérogène probable" par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), est pour l'heure toujours autorisée.
Avec ce type de mobilisation, les associations rattachées au mouvement Soulèvements de la terre, espèrent influer sur la décision de l'Union européenne, laquelle doit se pencher en fin d'année sur le renouvellement du produit.
En 2017, Emmanuel Macron s'était pourtant engagé en faveur d'une interdiction du glyphosate "au plus tard dans trois ans". Il avait reconnu en décembre 2020 ne pas avoir réussi à tenir sa promesse, plaidant un échec "collectif".
Depuis, le gouvernement s'est fixé pour objectif de sortir de l'essentiel des usages de ce désherbant avant une interdiction totale en 2023.