Nord: un agriculteur bio lance une cagnotte pour sauver sa ferme à Petit-Fayt

Installé depuis une quinzaine d'années à Petit-Fayt, dans l'Avesnois, Jean-Christophe Bertrand est sur le point de perdre son exploitation, qui compte une centaine de bovins de race limousine. Il doit trouver 90.000 euros d'ici début juillet pour rembourser sa banque. Il en appelle à la solidarité et A lancé une cagnotte Leetchi.

C'est un appel au secours lancé par un agriculteur de l'Avesnois. À la suite de difficultés financières, sa ferme située à Petit-Fayt (Nord) a été placée en redressement judiciaire.

Jean-Christophe Bertrand possède 103 vaches qu'il connaît par coeur. "Son nom c'est Tornadine mais son surnom c'est porte-manteau, parce qu'on peut accrocher des manteaux à ses cornes", confie-t-il au micro de BFM Grand Lille, en souriant. Tornadine "restera la mascotte, elle ne partira jamais à l'abattoir".

Cela fait 16 ans que l'agriculteur arpente sa ferme chaque jour. "Avant j'ai eu d'autres activités professionnelles et comme mes racines sont agricoles, j'ai dit "je terminerai ma carrière dans l'agriculture". Quand on fait ce qu'on aime on n'a pas l'impression de travailler. C'est toute ma vie mais je sais qu'un jour il y aura un terme", explique le fermier.

90.000 euros à trouver d'ici le 3 juillet

Un terme qui pourrait arriver plus tôt que prévu. Après le décès de plusieurs veaux à la naissance, son chiffre d’affaires baisse. Le fermier bio a donc subi un redressement judiciaire et plusieurs plans de sauvegarde.

La banque lui demande des intérêts supplémentaires, 90.000 euros qu’il doit rembourser avant le 3 juillet prochain, au risque d’être placé en liquidation judiciaire.

"S’offrent à moi deux solutions, parce que je veux rester ici c'est quand même mon toit, je n'ai pas envie de me retrouver dans une tente le long du chemin", assure l'éleveur.

"D'abord j'ai créé ma cagnotte Leetchi qui monte tout doucement ou je vends 90% pour apurer cette dette", détaille Jean-Christophe.

Une vente qui entraînerait l’arrêt de son activité. Alors Jean-Christophe en appelle à la solidarité, l’un de ses derniers recours pour donner un second souffle à son exploitation bio.

Alexia Avril avec Alicia Foricher