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Nord: les coupures d'électricité pour factures impayées en hausse dans la métropole lilloise

À Lille et dans la métropole, les coupures d'électricité sont en hausse à l'approche de la trêve hivernale (image d'illustration)

À Lille et dans la métropole, les coupures d'électricité sont en hausse à l'approche de la trêve hivernale (image d'illustration) - Mychele Daniau-AFP

Les syndicats dénoncent ces coupures d'électricité qui ont augmenté depuis le mois de septembre.

Il est parfois difficile de payer ses charges pour les familles le plus précaires. Dans les Hauts-de-France, environ 12.000 coupures d'électricité pour factures impayées sont effectuées chaque année. Rien que dans la métropolle lilloise, à Tourcoing et Roubaix, on en compte plus de 8000. Et depuis début septembre, ces coupures sont en hausse.

À la demande des fournisseur d'électricité, des agents Enedis interviennent aux domiciles des usagers. Mais certains salariés de l'entreprise dénoncent ces pratiques. "Si moi je coupe, il n'y a plus d'électricité" explique un de ces agents qui a plus de 15 ans de métier.

"Parfois, on tombe sur des gens en pleurs avec des enfants en bas âge... on a quand même un cœur, des sentiments, on est humain. On explique mais on ne va pas jusqu'à la coupure."

Des conséquences matérielles et sociales

Actuellement, les agents procèdent à une vingtaine d'interventions de ce type chaque jour, selon lui. "C'est du lundi au samedi, parce qu'il faut rattraper le retard qu'il y a eu avec le Covid", ajoute-t-il.

De son côté, le syndicat CGT dénonce ces coupures qui ont un impact important. "C'est plus de chauffage parce que les chaudières y compris au gaz, tournent à l'éctricité. C'est pas d'éclairage et pour se faire à manger c'est compliqué" explique Thierry Lacherez, délégué syndical Enedis CGT, qui s'inquiète des conséquences sociales.

"On peut rajouter la question de la scolarité des enfants qui a déjà été mise à mal durant le confinement. Aujourd'hui quand il fait nuit à 18h, les enfants ne font pas leurs devoirs à la bougie", explique Thierry Lacherez, qui souhaite désormais avec son syndicat interpeller les élus locaux.

Par Marie Dufour avec Alicia Foricher