"Je vis dans la peur": l'appréhension de la famille de la petite Léa après la libération de son meurtrier

Le meurtrier de la petite Léa, tuée de 22 coups de couteaux à Mairieux en 2018 vient de sortir de prison au début du mois d'octobre. Condamné à huit ans de prison, l'homme aujourd'hui âgé de 20 ans a bénéficié d'une remise de peine. La famille de la défunte est écœurée.
"Je vis dans la peur donc je sais qu'à tout moment, lors d'une visite de Léa au cimetière, je peux tomber sur l'assassin", témoigne sa grand-mère, Marie-Christine Marmignon au micro de BFM Grand Lille.
"On nous avait dit que c'était huit ans incompressibles. Puis, c'est la crainte qu'il revienne par chez nous parce qu'il a toujours dit que le jour où [il sortirait], il reviendrait sur la tombe de Léa", poursuit-elle.
Pour éviter une mauvaise rencontre, elle reconnaît prendre désormais des précautions. Elle ne se sépare pas de son portable lorsqu'elle vient au cimetière. "On se dit qu'il pourrait nous arriver quelque chose. Il peut nous agresser, on ne sait pas sa réaction".
Libération sous conditions
La découverte du cadavre de la fillette de 2 ans et demi le 21 mai 2018 à Mairieux près de Maubeuge avait choqué la région. Retrouvée dans un cours d'eau, son corps avait été lardé d'une vingtaine de coups de couteau.
L'auteur des faits a bénéficié de cette libération conditionnelle grâce à un comportement jugé bon au cours de sa détention. Les grands-parents estiment pourtant que l'état de santé mental du jeune homme reste très préoccupant. Ils ne comprennent pas qu'il soit à nouveau libre.
"Tous les experts psychiatriques qui ont pu l'examiner ont dit qu'il serait récidiviste à sa sortie de prison. Donc, c'est une crainte que l'on a pour nous et pour d'autres familles. Est-ce que demain il ne fera pas une autre victime? On espère qu'il sera interdit de rencontrer des petits enfants auprès de lui parce qu'il s'en est toujours pris à des plus jeunes. C'est la crainte totale", résume Alain Marmignon, le grand-père de l'enfant.
Cette libération du meurtrier de Léa est assortie de plusieurs conditions, notamment l'interdiction d'entrer en contact avec la famille de la défunte et l'obligation de suivre un accompagnement socio-judiciaire jusqu'en 2034.