Croix-en-Ternois: une association dénonce les nuisances sonores causées par le circuit automobile

Un vrombissement de moteur aussi habituel que le chant des oiseaux. Cela fait plus de cinquante ans que les habitants de Croix-en-Ternois (Pas-de-Calais) ont appris à vivre avec le bruit du circuit automobile de la commune. À tel point que certains habitants n'y prêtent même plus attention.
"Ça fait trente ans que j’habite ici. Le circuit, ça fait quand même 50 ans qu’il est en place sur la commune, et il ne nous dérange pas. Les bruits, on les entend le matin, mais dans la journée, ça se fond dans la masse", déclare Virginie, habitante de la commune, au micro de BFM Grand Lille.
"Des conséquences sur la santé"
De leur côté, les pilotes qui utilisent le circuit sont également prévenus: pour la tranquillité des riverains, ils ne doivent pas dépasser les 102 décibels, soit le maximum légal. Mais l'association écologiste locale des Voies vertes du Ternois estime que c'est encore trop.
"102 décibels, c'est le même niveau qu'une discothèque", compare Michel Feutry, président de l'association. "On sait que le bruit, ça a des conséquences sur la santé, pas seulement sur la santé mentale, mais aussi sur la santé physique. Ça provoque des AVC, des crises cardiaques."
Le circuit est pourtant conscience de la nuisance sonore que peuvent générer les véhicules pour les riverains, et a d'ores et déjà pris des mesures en conséquence.
"Depuis maintenant approximativement un mois et demi, on s’est équipé d’un système qui nous permet de mesurer les motos en temps réel, ce qui nous permet d'exclure les véhicules, que ce soit motos ou autos, qui sont supérieurs aux niveaux définis", explique Patrick Duquesnoy, directeur du circuit.
Des solutions à l'étude
Mais l'association des Voies vertes du Ternois demande un ajustement des normes pour abaisser le maximum de décibels autorisés, d'autant qu'un projet d'agrandissement du circuit est prévu.
"On demande à ce que la norme de 102 décibels actuellement en vigueur descende à 95 décibels, ce qui se fait dans d'autres circuits", souligne Michel Feutry.
Au cours des deux derniers mois, l'association a envoyé 600 questionnaires aux habitants des alentours, avec une soixantaine de réponses qui leur sont revenues. La direction du circuit envisage de discuter avec l'association pour apporter d'autres solutions.
Plusieurs idées sont notamment à l'étude, comme une réduction de l'amplitude horaire du circuit avec des pauses plus longues le midi, ou encore un fonctionnement différent le week-end.