Ce que l’on sait de l’agression à la machette au centre scolaire de Wattrelos

Deux lycéens ont été blessés à la machette par deux camarades, mardi matin au centre scolaire de Wattrelos. Les deux agresseurs ont été interpellés. Les cours n’ont cependant pas repris ce mercredi matin.
•Blessés à la machette
Mardi matin, deux lycéens ont été légèrement blessés à la machette par deux camarades, âgés de 17 et 19 ans, dans la partie lycée du centre scolaire de Wattrelos. Un bilan revu à la hausse dans la journée.
La Direction départementale de la sécurité publique (DDSP) avait dans un premier temps évoqué une seule victime présentant "des blessures superficielles au niveau du bras", mais ce sont bien deux lycéens qui ont été blessés, a appris l’AFP auprès de la police, du rectorat et du parquet de Lille.
•Les deux suspects placés en garde à vue
"Les deux mis en cause, âgés de 17 et 19 ans, ont été placés en garde à vue", a confié le parquet de Lille à l’AFP. Les causes de l’altercation doivent encore être précisées, mais un règlement de comptes n’est pas à exclure, rapportait mardi le représentant de l’académie à BFM Grand Lille.
•L’établissement fermé
L’information s’est rapidement diffusée aux salles de classe qui ont été fermées, rapportait un professeur de SVT et syndicaliste CGT. “J’étais en cours, on a entendu ça et on s’est tous relocalisés dans la salle des professeurs”, rapportait Guillaume Suing. L’établissement scolaire a été fermé mardi après-midi et n’a pas rouvert ce mercredi.
Une cellule psychologique, composée d’un médecin, de deux infirmiers et de plusieurs psychiatres a été mise en place auprès des élèves et professeurs dès l'après-midi. Elle restera active pendant plusieurs jours. Une équipe mobile de sécurité était également sur place après l’agression.
•Une rentrée sur fond de violences
L’agression a été vivement condamnée par le corps enseignant qui dénonce un climat anxiogène depuis le début de l’année scolaire.
"Ce qu’il se passe est choquant, mais on fait le lien avec tout ce qu’il s’est passé depuis la rentrée", soufflait Guillaume Suing.
De mémoire, l’enseignant n’a jamais connu une rentrée aussi rude. "Ça fait 22 ans que je suis là, je n’ai jamais vécu une rentrée aussi difficile en termes d’ambiance et de violences", affirmait le syndicaliste.
Le directeur académique adjoint Fabrice de Barros, présent dans l’établissement après l’incident, s’est exprimé au micro de BFM Grand Lille. "Le retour à la normale est souvent un élément rassurant, c’est-à-dire ramener les élèves et scolariser les élèves dans l’établissement."
Ce retour à la normale, Guillaume Suing ne l’envisage pas sans des mesures concrètes, les enseignants ayant déjà fait grève à deux reprises depuis la rentrée. "Le retour à la normale suppose que cela se fasse dans les bonnes conditions et donc avec suffisamment de moyens, plus de surveillants, moins d’élèves par classe, expliquait-il. Enfin, des choses basiques."
Pour rappel, la partie collège du centre scolaire Emile-Zola se situe en réseau d'éducation prioritaire contrairement au lycée.