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Calais: un interne en médecine agressé par plusieurs personnes sur le chemin de son domicile

L'hôpital Jean-Eric Techer de Calais.

L'hôpital Jean-Eric Techer de Calais. - Google Street View

L'hôpital condamne fermement cette agression et a accompagné l'interne dans ses démarches pour porter plainte. D'après la mairie, les personnes impliquées dans l'agression sont "en situation irrégulière".

Un interne en médecine au centre hospitalier de Calais a été agressé par plusieurs personnes alors qu'il rentrait chez lui mardi 28 janvier, indique l'hôpital dans un communiqué. Ce dernier dénonce une "violente agression" dans un quartier à proximité de l'hôpital. D'après la mairie, les personnes impliquées sont "en situation irrégulière".

L'interne a été pris en charge aux urgences. Appuyé par l'hôpital, il a déposé plainte et bénéficie d'un soutien psychologique. "Le centre hospitalier condamne fermement cet événement et apporte tout son soutien au professionnel", conclut l'hôpital.

De son côté, la mairie de Calais a également condamné les faits et dit s'en remettre à l'enquête en cours. Contactée par BFM Grand Littoral, la maire de la ville, Natacha Bouchard fait savoir qu'elle a contacté le ministre de la Santé, le ministre de l'Intérieur pour leur rapporter la gravité des faits. Elle a par ailleurs adressé une lettre au président de la République pour alerter sur une succession d'événements et d'incivilités, tout en réclamant un renfort des forces de l'ordre.

"Nous ne pouvons pas et nous nous refusons d'accepter ce genre d'actions gratuites et violentes dans notre ville et encore plus lorsqu'il s'agit de personnes en situation irrégulière", indique Natacha Bouchart.

Un "fait isolé"

Les premiers éléments semblent indiquer que l'agression a été commise par plusieurs migrants, mais la CGT du centre hospitalier de Calais, bien qu'elle condamne l'agression, assure qu'il s'agit d'un "fait isolé" qui "ne représente pas la réalité du terrain concernant la prise en charge des migrants au sein du CH".

Elle rappelle également à BFM Grand Littoral que le centre hospitalier de Calais prend en charge les soins des personnes exilées depuis plus de 30 ans, et "qu'aucun acte de cette ampleur n'a jamais été constatée auparavant" par les soignants de l'hôpital.

Laurène Rocheteau