"Beaucoup d'avantages à Lille": la France candidate à l'accueil de l'Autorité douanière de l'Union européenne

La France s'est portée candidate mardi pour accueillir à Lille la future Autorité douanière de l'Union européenne, avec l'objectif de coordonner la coopération entre les autorités douanières nationales.
"La création de l'Autorité douanière de l'Union marque une étape décisive dans l'histoire du marché intérieur. Sa création renforcera la protection du territoire et la sécurité des 450 millions de citoyens européens et encouragera l'activité et la croissance économique de notre territoire", explique la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, citée dans un dossier de presse du gouvernement officialisant cette candidature et publié mardi.
La candidature française "est portée par l'engagement de la France en faveur de la protection du marché intérieur de l'Union européenne (UE), la facilitation du commerce international et la compétitivité de nos entreprises", détaille aussi un communiqué.
Réforme de l'union douanière en mai 2023
Un projet de réforme de mai 2023 de l'union douanière par la Commission européenne prévoyait notamment la création d'une plateforme européenne des données douanières, le renforcement des mesures encadrant le e-commerce, et la création d'une autorité douanière de l'UE, rappelle le gouvernement.
Cette annonce française fait suite à un déplacement la veille à Lille de la ministre des Comptes publics pour défendre cette candidature. Si elle est choisie par les instances européennes, la France entend installer cette autorité dans le quartier d'affaires Euralille.
"Située au carrefour des grandes routes de la logistique et du commerce international européen, la métropole de Lille bénéficie d'une localisation stratégique à une demi-heure de Bruxelles, des institutions européennes et de l'Organisation mondiale des douanes", détaille Amélie de Montchalin.
L'immeuble visité ce lundi 16 juin à Lille est l'Agora, un bâtiment de 7 300 m² et de 18 étages comprenant une résidence encore en construction jusqu'en 2026, pourrait accueillir l'Autorité. Il se situe à un emplacement stratégique à deux pas des gares Lille-Flandres et Lille-Europe.
Réponse dans quelques mois
La ministre était accompagnée de nombreux élus comme le maire de Lille, le président de la MEL et le président du département du Nord. Tous sont convaincus de la pertinence de la candidature française. Surtout dans une région où les activités douanières sont denses, avec par exemple ces dix tonnes de cocaïnes saisies à Dunkerque en avril dernier.
La France est pour le moment l’unique pays à avoir candidaté. Si elle est retenue, 250 fonctionnaires européens et leurs familles pourraient emménager dans la métropole d’ici à 2028.
Selon la ministre, les retombées économiques pourraient s'élever à 50 millions d'euros pour le territoire du Nord, la France et l'Europe. Pour la réponse il faudra attendre cet automne, ou au plus tard au premier trimestre 2026.