Anhiers: la Fondation du patrimoine attribue 170.000 euros pour réhabiliter l'ancien site minier

170.000 euros de subvention du Loto du patrimoine vont être versés pour le projet de réhabilitation d'une ancienne friche minière à Anhiers (Nord). La Fondation du patrimoine, qui a avait retenu en septembre dernier cette friche industrielle parmi ses lauréats, a annoncé ce jeudi 19 septembre le montant de sa dotation financière.
Le carreau de fosse et son chevalement en béton culminant à 33m de haut (l'un des quatre encore debout en France) sont les symboles du passé minier de ce site abandonné à la fin des années 50.
Classé aux Monuments Historiques en 2010 et classé au Patrimoine mondial de l'Humanité en 2012, le site menaçait pourtant de s'effondrer faute d'entretien. Un propriétaire a racheté le terrain en 2021 pour le reconvertir.
Des cabinets médicaux et des espaces polyvalents
"Le site était en friche, donc à l'état d'abandon depuis une vingtaine d'années. Quand on planifie bien et que l'on fait un état des lieux sérieux, on trouve ensuite des solutions pour maintenir le patrimoine parmi nous", explique Alexandre Tignon, le propriétaire. "C'est très important de le conserver parce qu'il y a encore toutes les installations du carreau de fosse d'origine, le bâtiment d'extraction au pied et quasiment toutes les installations présentes en 1955".
À terme, l'ancien site une fois mis en sécurité et étanchéifié, pourrait accueillir neuf cabinets médicaux et paramédicaux ainsi qu'une salle de sport, un plateau technique, un atelier d'architecture, des espaces de co-working orientés sur l'artisanat d'art, un atelier de design menuiserie et ou métallerie. Le propriétaire compte également y élire domicile.
Cette subvention n'est qu'une partie du coût global de ce projet estimé à un demi-million d'euros. Les porteurs vont prospecter d'autres partenaires pour compléter le financement et espèrent pouvoir entamer les travaux à l'horizon fin 2025.
"Je ne peux pas vivre sans"
La SCI a déjà obtenu de la mairie un permis de construire pour réaliser des travaux de préservation du bâti. Nadine Mortelette, maire sans étiquette du village de moins de 1.000 habitants soutient cette initiative. "C'est un très beau projet qui va faire du bien à la commune car c'est un patrimoine. C'est une fierté pour nous", salue-t-elle.
Avant de voir ce projet se concrétiser, les habitants sont rassurés que le site soit préservé comme Michèle Fichelle qui aperçoit le chevalement depuis chez elle. "Je pense qu'il était temps parce que, quand même, on en a besoin. Je ne peux pas vivre sans mon chevalet. On n'en verra plus des comme ça. Il ne faut pas qu'il parte, ce serait comme si on défigurait la commune", explique-t-elle au micro de BFM Grand Lille.