Accident mortel à Steenbecque: un mois après, les familles des victimes "veulent des réponses très rapidement"

Elles exigent la vérité. Un mois après l'accident de la route à Steenbecque qui a coûté la vie à quatre personnes, les familles des victimes demandent que justice soit faite. Elles se sont constituées partie civile dans l'affaire.
"Elles savent que peut-être, (le conducteur) n'ira pas en prison. C'est une douleur de plus", confie Maître Antoine Regley, avocat des proches des victimes.
"Mais, de grâce, que l'on offre à ces innocents de la route la vérité, pour ne pas qu'elles soient victimes deux fois: de l'accident et du mensonge."
Le 12 février, quatre personnes âgées qui se baladaient sur le trottoir ont été fauchées par un conducteur dans cette commune des Flandres. Trois des randonneurs sont morts sur le coup, le quatrième a succombé à ses blessures lors de sa prise en charge par hélicoptère.
La version du conducteur rejetée par les proches
Le mis en cause affirme s'être endormi au volant mais sa défense ne convainc pas les proches des victimes.
"Parce que quelques secondes avant, il franchissait quelques virages sans encombre et d'un coup d'un seul il se serait endormi", explique l'avocat au barreau de Lille. "Elles n'y croient pas, je n'y crois pas."
"Aujourd'hui, mes clients ont souhaité appeler la justice à aller vite parce qu'elles savent que les dossiers similaires sont très longs. Elles veulent des réponses très rapidement."
Des expertises sont attendues notamment sur la vitesse du conducteur. Au moment du drame, plusieurs riverains avaient notamment pointé du doigt une route souvent empruntée par des automobilistes en excès de vitesse. "C'est une autoroute", avait lancé un habitant en février dernier.
L'axe sur lequel s'est produit l'accident devait par ailleurs faire l'objet d'un aménagement dans l'année pour obliger les conducteurs à rouler au pas.
Les proches et leurs avocats espèrent un procès d'ici un an et demi. L'enquête pour homicides involontaires, menée par le parquet de Dunkerque, est toujours en cours. Le prévenu a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire.