Vaccination obligatoire des personnels soignants: Borne reçoit vendredi les partenaires sociaux

La ministre du Travail Elisabeth Borne recevra vendredi les partenaires sociaux pour évoquer avec eux la vaccination obligatoire contre l'épidémie du Covid-19 de certains personnels soignants, et aborder la question des sanctions disciplinaires en cas de refus, a-t-elle annoncé ce jeudi.
"L'épidémie regagne du terrain (...) on a à nouveau une augmentation avec un taux d'incidence particulièrement en hausse chez les 20-30 ans", a regretté la ministre interrogée sur Europe 1. Or, "personne n'a envie de revivre ce qu'on a vécu ces derniers mois et on a une arme aujourd'hui pour y échapper, c'est le vaccin", a-t-elle poursuivi avant d'appeler à "accélérer cette vaccination".
Alors que les concertations de l'exécutif sur une obligation de vaccination des personnels soignants se poursuivent, la ministre du Travail a indiqué qu'elle aborderait ce sujet "demain (vendredi) avec les organisations syndicales et patronales".
Quelles sanctions?
Quid d'un soignant qui refuserait d'être vacciné, alors même que la vaccination serait obligatoire? "Il y a des vaccinations obligatoires pour des personnels soignants", a-t-elle rappelé citant les vaccin contre le tétanos ou l'hépatite B.
"Quand on a une obligation de vaccination et qu'on ne la respecte pas, c'est une faute; ça peut entraîner des sanctions disciplinaires allant jusqu'au licenciement", a rappelé Elisabeth Borne. Mais le thème des sanctions disciplinaires "fait partie des sujets qu'on doit évoquer avec les organisations patronales et syndicales demain", a-t-elle précisé.
Le chef de l'Etat présidera lundi un Conseil de défense sanitaire exceptionnel pour trancher notamment sur l'obligation vaccinale pour les soignants. Selon un dernier bilan de Santé publique France publié mercredi, 7539 personnes sont hospitalisées pour cause de Covid-19, un nombre qui baisse depuis deux mois, et 997 personnes souffrant de formes graves sont à l'hôpital (contre 1032 la veille et plus de 2500, un mois plus tôt). En revanche, le nombre de cas augmente, repassant mercredi au-dessus de la barre des 4000 cas quotidiens pour la première fois depuis près d'un mois.