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Vaccin: l'Union européenne "n'est pas en retard", seulement "plus prudente", selon Thierry Breton

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Pour Thierry Breton, l'Europe n'est pas en retard sur la vaccination. Il évoque un délai de "quelques jours", motivé par la "prudence" liée à l'etude de vaccins qui utilisent une technologie nouvelle.

L'Agence européenne des médicaments doit autoriser ou non, ce lundi, le vaccin Pfizer/BioNTech. Les premières vaccinations sont prévues dès le 27 décembre en Allemagne et en Espagne. Le calendrier est moins précis en France. Jean Castex assurait il y a quelques jours que les vaccinations débuteraient "dès la dernière semaine de décembre".

Dans le monde, plusieurs pays ont déjà commencé à vacciner leur population, à l'instar des Etats-Unis, du Royaume-Uni ou encore de la Russie.

En Europe, nous avons la meilleure agence de santé au monde et elle travaille à son rythme, a réagi Thierry Breton, commissaire européen pour le Marché intérieur, invité sur Good Morning Business ce lundi. C'est vrai qu'il y a un délai de quelques jours avec ce qu'il se passe aux Etats-Unis, mais on ne parle pas non plus de mois!"

L'Union européenne plus "prudente"

On n'est pas en retard, on est peut-être plus prudent. D'autant plus que pour les premiers vaccins à disposition, une technologie nouvelle est utilisée, l'ARN messager. Il était donc normal de prendre des précautions", détaille Thierry Breton.

L'Europe fait partie des plus gros acheteurs de vaccin avec 1,5 milliard de doses "sécurisées". Forcément, tous les vaccins ne seront pas de Pfizer/BioNTech et Moderna.

Les vaccins ont été étudiés "les uns après les autres".

Il y a sept laboratoires et autant de types de vaccins. Certains vont peut-être démarrer plus tôt que d'autres et l'inverse aurait d'ailleurs été impossible, précise Thierry Breton. C'est la raison pour laquelle nous avons multiplié les sources d'approvisionnement. Mais nous avons désormais sécurisé les doses de vaccin et c'est vraiment ça qui nous différencie des autres continents, on peut en être fier".

La découverte en Grande-Bretagne d'une mutation du virus, apparemment plus contagieuse, inquiète. La France et plusieurs autres pays européens (Pays-Bas, Belgique, Italie, Allemagne, Autriche) ont décidé dimanche d'interrompre leurs liaisons outre-Manche, où la capitale et le sud-est sont reconfinés. Surtout, certains craignent les conséquences de cette mutation sur l'efficacité du vaccin.

Pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, nous avons réussi à mettre en place des vaccins en 12 à 18 mois, c'est absolument exceptionnel. Bien évidemment, si il y a des mutations, on s'adaptera à elles", assure Thierry Breton.
https://twitter.com/Pauline_Dum Pauline Dumonteil Journaliste BFM Tech