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"Utilisons l'argent des riches": Michel-Édouard Leclerc dénonce une "dramaturgie" autour de la dette et appelle à relancer la croissance

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Michel-Edouard Leclerc, président du comité stratégique du leader français des supermarchés E.Leclerc, a qualifié ce lundi 1er septembre lors du JT de France 2 de "dramaturgie" les propos du gouvernement autour de la question de la dette, appelant à parler croissance.

Michel-Édouard Leclerc pèse ses mots. Le président du comité stratégique du leader français des supermarchés E.Leclerc, a qualifié lundi lors du JT de France 2 de "dramaturgie" les propos du gouvernement autour de la question de la dette, appelant à parler croissance.

"Personne ne parle de croissance", a constaté Michel-Édouard Leclerc, interrogé par Léa Salamé. Or selon lui, "la meilleure manière de rembourser une dette, c'est d'aller chercher du chiffre d'affaires, c'est d'aller chercher de la croissance". "Ce n'est pas la peur qui va mobiliser les Français", estime-t-il.

"Il y a presque 10 millions de personnes qui sont en dessous du seuil de pauvreté. Donc en fait, ils sont avides (...) de chercher des promos", etc. Mais "aujourd'hui, le contexte politique, l'illisibilité, les effets d'annonce, aussi bien des parlementaires que du gouvernement accroissent cette anxiété", selon le grand patron.

Favorable à une réforme fiscale pour plus de justice sociale

"À la fin, ce ne sont pas les financiers qui vont foutre en l'air la croissance de la France, qui vont déclasser la France, c'est la consommation qui va tomber en panne. Or, aujourd'hui, la moitié de la croissance, c'est la consommation".

Selon lui, "une réforme fiscale pour plus de justice sociale se justifie en elle-même". "La moitié des Français retraités ou salariés gagnent moins de 1.900 balles par mois. Qu'est-ce qu'on va aller chercher pour leur demander des efforts supplémentaires pour la gestion des comptes publics ?", a dit Michel-Édouard Leclerc.

Donnant l'exemple du logement social et de l'hôpital, il affirme: "utilisons l'argent des riches, créons un fonds souverain. Il y a des actifs à la clé, ce n'est pas grave de faire de la dette pour financer des actifs".

Interrogé par Léa Salamé sur la possibilité qu'il se présente à l'élection présidentielle de 2027, Michel Edouard Leclerc a répondu non. "Je pense qu'aujourd'hui, on m'attend sur le terrain", a-t-il déclaré.

CR avec AFP