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Taxation sur le cognac: Michel Barnier se rendra en Chine au "premier trimestre" 2025

Emmanuel Macron lors d'une prise de parole le 19 novembre 2024 au Brésil.

Emmanuel Macron lors d'une prise de parole le 19 novembre 2024 au Brésil. - BFMTV

Depuis Rio de Janeiro où se tient le G20, Emmanuel Macron a annoncé ce mardi que Michel Barnier se rendra en Chine "au premier trimestre de l'année prochaine", notamment pour évoquer le différend sur le cognac entre les deux pays.

Le Premier ministre Michel Barnier se rendra en Chine "au premier trimestre de l'année prochaine", a annoncé Emmanuel Macron depuis Rio de Janeiro où le président prend part au sommet du G20.

Parmi les sujets qui seront sur la table, le différend entre Pékin et Paris sur le cognac. Cette boisson est au centre d'une guerre commerciale entre les deux pays depuis le début de l'année 2024. La Chine mène une enquête sur les spiritueux importés de l'Union européenne. Or, le cognac français représente une part très importante de ces liquides. Pékin soupçonne les producteurs européens de vendre leurs alcools à des prix artificiellement bas sur le marché chinois, défavorisant les marques locales.

"Une issue favorable" sur le cognac espérée au premier trimestre 2025

Cette offensive chinoise sur le cognac s'effectue sous fond de conflit commercial entre l'UE et la Chine sur le dossier des voitures électriques chinoises.

"Nous avons été surpris par la réplique qui était quand même ciblée car quand on touche le cognac et l'armagnac, il est clair que ça ne touche pas beaucoup d'autres pays européens", a déclaré Emmanuel Macron depuis Rio.

"J'ai souhaité que le Premier ministre Barnier puisse se rendre en Chine au premier trimestre de l'année prochaine pour voir son homologue chinois", a expliqué Emmanuel Macron afin de "lever les malentendus" et "rassurer nos producteurs".

Macron appelle Xi Jinping à "utiliser tout son poids" vis-à-vis de Poutine

"Je sais combien c'est important pour nos producteurs de cognac et d'armagnac, et j'ai défendu leurs positions. Nous avons décidé avec le président chinois de mener le travail techniquement avec beaucoup de transparence et d'engagement et que nous puissions dans le premier trimestre de l'année prochaine trouver une issue favorable qui pourrait se faire dans un échange entre nos Premiers ministres", a poursuivi le dirigeant français.

Le locataire de l'Élysée a déclaré avoir "expliqué au président chinois, comme je l'avais fait en mai dernier, que la question des véhicules électriques est une initiative de l'Europe que nous soutenons et que celle-ci n'avait pas une vocation agressive".

Au 1.000e jour de guerre en Ukraine, Emmanuel Macron a indiqué avoir demandé à son homologue Xi Jinping "d'utiliser tout son poids, sa pression, sa capacité de négociation à l'égard du président Poutine pour qu'il cesse les attaques".

Matthieu Heyman