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Stations de ski: le 20 janvier, "dernier délai pour nous donner une date d'ouverture"

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Sur BFM Business, le président des Domaines skiables de France réclame une "annonce claire" quant à une possible ouverture en février, "pour que les gens aient le temps de décider de réserver".

Le couperet est tombé jeudi soir lors du discours du Premier ministre. Jean Castex a officialisé la poursuite de la fermeture des remontées mécaniques, qui auraient pu rouvrir le 7 janvier. Il a donné rendez-vous aux professionnels le 20 janvier, afin d'autoriser ou non l'ouverture pour les vacances scolaires de février.

"C'est beaucoup de déception et de frustration", a réagi Alexandre Maulin, président des Domaines skiables de France, invité du Grand Journal de l'Eco ce vendredi.

"On va continuer à travailler pour préparer l'ouverture. Mais le 20 janvier, ça sera le dernier délai pour nous donner une date d'ouverture. On ne peut pas ouvrir le 15 mars, on a besoin de faire les vacances de février qui sont le coeur de la saison. Elles représentent 40% à 50% du volume d'affaire selon les stations. Si on ne fait pas les vacances de février c'est l'intégralité de la saison qui est morte", déplore Alexandre Maulin sur BFM Business.

Le président des Domaines skiables de France réclame une "annonce claire", "pour que les gens aient le temps de décider de partir à la montagne, de pouvoir réserver, et de pouvoir faire vivre nos territoires", a-t-il ajouté.

3 milliards d'euros de pertes sans ouverture en janvier

Selon lui, il y "urgence à avoir des dates fermes". "Il n'y a plus de réservations et il y a des annulations pour le mois de février", explique Alexandre Maulin.

"Si on ne fait pas le mois de janvier, on va doubler la perte et c'est au moins 3 milliards d'euros qui n'auront pas été réalisés en chiffre d'affaires, révèle le président des Domaines skiables de France. C'est l'ensemble de l'écosystème qui est pénalisé par cette décision" de poursuivre la fermeture des remontées mécaniques. "Que ce soit le boucher, le loueur de skis et même l'agriculteur qui survit en vendant son lait et son fromage en local."

La fréquentation des territoires serait en chute de 70% comparée à l'année dernière. Le gouvernement planche sur la mise en place d'une aide pour indemniser les remontées mécaniques. "Compte-tenu de la taille de nos structures, nous devons attendre un accord de la Commission européenne qui valide cette négociation. Donc avant la mi-février, nous ne saurons même pas si nous pourrons être indemnisés", révèle Alexandre Maulin.

https://twitter.com/Pauline_Dum Pauline Dumonteil Journaliste BFM Tech