Smartphones, trottinettes électriques: Xiaomi a de grandes ambitions pour se développer en France

Xiaomi a de fortes ambition en France. - Nicolas ASFOURI / AFP
Arrivée en France en 2018, la marque chinoise Xiaomi y affiche des résultats record et ne compte pas s'arrêter là. Dans le Journal du Dimanche, son directeur France Yan Liu détaille les ambitions du fabricant, qui dit vendre aujourd'hui 4,5 millions d'appareils dans l'Hexagone, et bien plus en Europe et dans le monde.
"Il y a trois ans, notre PDG, Lei Jun, avait déjà fixé l’objectif de devenir numéro un d’ici cinq à dix ans. Aujourd’hui nous sommes leader dans 22 pays", se félicite Yan Liu.
Un succès d'autant plus remarquable que la marque a dû se faire un nom dans un pays qu'il estime réfractaire au changement.
"Les Français ont du mal à accepter les nouveautés. Combien de personnes ont encore un abonnement téléphonique vieux de cinq ans qu’ils paient très cher, sans beaucoup d’avantages? C’est la même chose pour Xiaomi: nous avons dû convaincre", explique Yan Liu.
Mauvaise réputation
Une tâche compliquée par la mauvaise réputation des produits chinois, malgré une forte montée en gamme et en qualité ces dernières années.
"Xiaomi pâtit encore d’un déficit d’image en France", regrette Yan Liu. "Nous souffrons encore de préjugés sur la qualité des smartphones chinois."
Mais l'intérêt est grand pour Xiaomi de s'installer durablement dans un pays qu'il considère comme "une base arrière pour gagner des parts de marché dans les pays francophones", un marché de 300 millions de personnes.
Pour cela, le groupe mise sur des marges faibles, 5% contre 15 à 20% chez ses concurrents.
De plus, Xiaomi lorgne d'autres produits en plein boum, comme les trottinettes électriques.
"Nous sommes également persuadés que la prochaine révolution sera dans l’automobile, avec la fin du moteur thermique. Le groupe investit donc dans les voitures connectées", rappelle Yan Liu .