"Si vous ne faites que de l'impôt, les gens partent": Laurent Saint-Martin défend la baisse de la dépense publique

Un exercice d'équilibriste. Comment arbitrer entre les baisses de dépenses publiques et les hausses d'impôts pour réduire les déficits ? Alors que le texte du Budget 2025 arrive ce lundi à l'Assemblée nationale, le ministre du Budget a défendu sur BFMTV le dosage du gouvernement. "C'est un texte équilibré pour la baisse des dépenses publiques", estime Laurent Saint-Martin.
Alors que certains députés avaient en commission des finances retouché le texte initial du gouvernement en augmentant les impôts, le ministre s'est félicité ce lundi que ses propositions n'aient pour l'heure pas été retenues.
"Si on écoutait la commission des finances publiques, on irait sur une hausse d'impôt à hauteur de 70 milliards d'euros (au lieu de 20 milliards d'euros)", a-t-il rappelé en pointant les menaces que de telles hausses auraient fait peser sur la croissance.
"Les gens vont partir"
Sans le citer expressément, le ministre fait ainsi référence à l'effet Laffer dont a été tirée la célèbre maxime "trop d'impôt, tue l'impôt". Car si l'objectif du gouvernement est bien de réduire le déficit public en 2025, activer le seul levier des recettes pourrait être contreproductif.
"Nous avons construit le budget pour qu'il y ait le moins d'effets récessifs possibles, assure Laurent Saint-Martin. Si vous ne passez que par l'impôt, vous pouvez être à peu près sûr que les gens vont partir. Nous avons mis un objectif de croissance qui le prend en compte, 1,1% en 2025."
Les hausses d'impôts prévues par le gouvernement dans le texte initial sont ciblées sur les hauts revenus et les grandes entreprises.
