Zoom sur la société Bacqueyrisses SA

Comment appréhendez-vous le sujet de la transition énergétique ?
Parlons d’abord des constructeurs qui sont les acteurs principaux du secteur. Pour ces derniers, il s’agit d’un sujet difficile. Pour répondre aux enjeux de la transition énergétique, ils sont dans l’obligation de dégager des budgets très conséquents en matière de R&D. De notre côté, en tant qu’intermédiaires, notre parc de véhicules se partage selon toutes les énergies : diesel, gaz, hybride, électrique… Nous continuons donc à couvrir l’ensemble des segments du marché. Tournons-nous maintenant du côté des exploitants, ces derniers étant nos clients. Leurs choix en matière de transition énergétique sont dictés par la réglementation (volonté politique), avec, par exemple, l’interdiction du diesel. Les exploitants se tournent alors vers le gaz, énergie de transition qui est 20 % plus chère que le diesel. L’hybride est encore plus cher (d’environ 30 %), sans parler de l’électrique qui coûte deux fois ce que coûte un véhicule diesel. C’est pourquoi, chez Bacqueyrisses, nous essayons de développer une solution en partenariat avec Retrofleet CBM. Nous offrons à nos clients la possibilité de prendre un véhicule diesel et de remplacer le moteur original par un moteur électrique, ce qui est très intéressant financièrement. Sont particulièrement concernés des véhicules scolaires qui font peu de km et donc sont généralement en excellent état.
Votre domaine demande des compétences pointues. Qu’en est-il des recrutements ?
Il est certain que nous avons du mal à recruter. Il s’agit certainement d’un problème d’éducation et de formation. Pour attirer les talents, nous nous tournons directement vers les écoles. Nous intégrons beaucoup d’apprentis que l’on forme et que l’on essaie de fidéliser pour les meilleurs d’entre eux. Concrètement, nous sommes en recrutement permanent. Nous avons apposé sur nos véhicules de service des affiches annonçant que nous recrutons. Il faut ajouter que le secteur n’est pas porteur, jugé, à tort, insuffisamment prestigieux. Notre métier est noble. Le défi est aujourd’hui de convaincre les jeunes que la qualité du produit nécessite des compétences multiples dans de nombreux domaines : mécanique électrique, électronique, hydraulique, pneumatique…
Votre entreprise a continué à se développer avec l’ouverture de deux sites en 2023. Quelle est votre stratégie dans ce domaine ?
Cela passe, en premier lieu par de la croissance externe et une stratégie d’extension géographique. En 2023, nous avons acquis un nouveau site à Lons (Pau) pour développer notre activité locale et nous allons l’aménager tout comme le récent site de Montauban au cours de cette année. En 2024, nous installons nos ombrières à Bruges Bordeaux et l’étudions pour Toulouse. En 2024 et 2025 nous allons agrandir notre atelier Carrosserie à Bruges-Bordeaux. Enfin, nous avons prévu de participer si possible au MANS CLASSIC en 2025 et préparons activement l’anniversaire des 100 ans (20 novembre 2025). Mais notre développement suit aussi un deuxième axe, celui de la transformation énergétique. Ce dernier nous pousse à nous industrialiser toujours plus et à monter en compétences.
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