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Une relocalisation possible à condition de former les jeunes et maintenir les sous-traitant en France

[CONTENU PARTENAIRE] La relocalisation souvent prônée nécessite un écosystème complet comprenant des ingénieurs spécialisés, un réseau de sous-traitants dynamique. Nous avons échangé avec Eric Regnard, dirigeant d’une société d’étude et d'ingénierie spécialisée dans les solutions de motorisation électrique. Avec un siège social basé à Rambouillet et un site de production situé à Vendôme, A2V MECATRONIQUE, poursuit sa croissance (CA de 7 millions € en 2021 en progression continue depuis 5 à 6 ans) autour d’une stratégie de croissance externe et relocalisation de l’électronique sur le territoire.

Quels sont les enjeux du secteur de l’électronique ?

Nous avons des difficultés à trouver des ingénieurs qualifiés en électronique particulièrement en région où pourtant il fait bon vivre, il n’y en a pas assez par rapport aux besoins. Nous cherchons activement deux ingénieurs en conception électronique embarquée. Les métiers de l’industrie sont sous-cotés au niveau des jeunes, pourtant il y a des sujets passionnants dans l’innovation. Les écoles d’ingénieurs sont généralistes et mettent en avant le management et la gestion de projet mais l’industrie a aussi besoin de profils spécialisés. Il nous faut relancer l’intérêt des métiers de l’industrie. Ce manque de spécialistes est valable pour tout l’écosystème de la sous-traitance électronique/robotique/mécatronique. Dernièrement la sous-traitance n’a pas été simple à gérer, nous avons eu à subir des liquidations judiciaires de certains de nos sous-traitants, petits ou grands.

Quels sont les nouveaux défis technologiques à relever ?

Notre domaine consiste à concevoir des systèmes imbriquant 3 métiers : l’électronique, la mécanique et les logiciels pour l’industrie généraliste, le médical et la Défense. Le défi de la Mécatronique consiste à faire communiquer entre eux les objets et à interagir avec eux. Par exemple, il s’agit de communiquer avec un robot, échanger des données embarquées dans des cartes électroniques. Dans notre bureau d’études et usine de fabrication, nous concevons et fabriquons des produits à destination des fabricants de machines selon leur cahier des charges (cartes numériques de pilotage, logiciels, drivers, moteurs brushless et pas à pas etc.).

Quelles sont les innovations dans ce domaine ?

On constate beaucoup d’avancées dans la connectivité (IOT), Intelligence artificielle et la Data. Et une tendance forte à la Miniaturisation des motorisations et systèmes de commandes, tout comme nos téléphones portables qui sont de plus en plus fins avec de plus en plus de fonctionnalités. Sur ce point A2V est bien placé, car nous avons de belles références comme les caméras mobiles dans les stades de football, les moteurs de drones ou encore la motorisation du phare qui tourne au sommet de la Tour Eiffel.On constate un souci de meilleure utilisation de l’énergie avec des innovations pour accroitre le rendement énergétiques des appareils. Enfin, de plus en plus d’équipements sont conçus avec des systèmes embarqués autonomes sur batterie pour se déplacer sans fil.

Quels sont les valeurs de votre entreprise et ses engagements ?

Notre équipe motivée est soudée autour de valeurs communes comme la flexibilité, l’engagement vis-à-vis des clients et l’opportunisme.Nous savons garder une certaine humilité face à la technique avec une remise en question permanente qui nous fait avancer.

Je suis par ailleurs membre du réseau APM (Association pour le progrès du Management) du Loir et Cher qui compte 8000 membres en France. Cela m’offre un fantastique réseau de connaissances et d’échanges, indispensables pour ‘naviguer’ dans la gestion complexe d’une entreprise d’aujourd’hui.

Je prône un leadership basé sur l’écoute et la confiance. Au-delà de ma fonction d’animation de la structure, je suis également engagé personnellement dans l’action commerciale.

Quelle est votre stratégie de développement et votre actualité dans ce domaine ?

Depuis 2010, nous avons accéléré notre transformation vers beaucoup plus de fabrications et de conceptions sur spécifications clients ou sur propres développements. A ce jour, nos activités de fabrications représentent quasiment 50% de notre activité pour atteindre 3M€ sur 7M€ de CA en 2021. Depuis 2017 nous « découvrons » l’export et à ce jour en 2021, cette part d’export représente environ 20% de notre CA.

En 2017 nous avons relocalisé la fabrication d’un site qui était en Angleterre pour des moteurs miniatures « brushless » pour les ramener sur notre site de Rambouillet. En 2019 Nous avons ouvert une usine à Vendôme en Loir et Cher et acquis une ligne complète de fabrication de carte électronique pour fabriquer les produits que nous concevons. En 2021 nous relocalisons la fabrication de variateurs électroniques auparavant fabriqués en Suisse et nous menons une opération de croissance externe pour intégrer un savoir-faire de câblage et d’assemblage de systèmes mécatroniques pour avoir la maitrise de toute la chaine de valeur. En 2021, nous allons passer de 15 à plus de 30 personnes grâce à ces investissements et nouvelles fabrications permises par le plan France Relance dont nous bénéficions.

"Ce contenu a été réalisé avec SCRIBEO. La rédaction de BFMBUSINESS n'a pas participé à la réalisation de ce contenu."

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