Plastitek : l’injection plastique a sa place dans l’industrie française

Quelles sont les expertises de Plastitek ?
Emmanuel Mauduit : Le groupe Plastitek est une PME industrielle, dont le cœur de métier est l’injection plastique, mais nous nous développons également sur l’assemblage et le conditionnement des produits. Nous avons trois usines en France, Roumanie et Turquie. Nous adressons plusieurs marchés : l’automobile, le bâtiment et l’électricité, la pharma-cosmétique, mais aussi diverses industries, l’équipement autour de l’électronique et les loisirs.
Maxime D’Haussy : Plastitek offre une capacité de développement et d’innovation à ses clients, notamment nos partenaires start-up, qui font appel à notre savoir-faire pour pour optimiser leurs pièces, mais aussi les process en amont et en aval de la pièce.
Quelles perspectives voyez-vous pour votre croissance sur vos différents pays d’implantation ?
EM : Nous avons dû restructurer le groupe il y a un an, car après le Covid, l’activité automobile, qui représentait auparavant la majeure partie de notre activité, a fortement chuté. Aujourd’hui, la France est le pays le plus diversifié sur le groupe, et ces nouveaux marchés nous ont apporté une certaine stabilité et des perspectives intéressantes.
En parallèle, la Roumanie et la Turquie sont dans une logique de développement, notamment la Roumanie qui est très dynamique sur le marché automobile.
Quels sont les éléments clés dans votre stratégie de développement ?
MD : La relocalisation nous a permis de gagner des parts de marché, avec des clients dont l’ambition était de produire à nouveau en France, après les conséquences de la crise Covid en termes de coûts et délais des transports internationaux. Il y a aussi une plus grande attente des consommateurs pour du made in France. L’automatisation est un facteur de croissance inhérent à l’ADN de Plastitek, qui nous permet d’être compétitif, ce qui est nécessaire pour relocaliser. La régionalisation est aussi un facteur important dans la conquête de nouveaux marchés et de nouvelles affaires.
L’innovation est au cœur de votre activité, notamment pour répondre aux enjeux écologiques ?
EM : Nous intégrons de plus en plus de matières recyclées : cette année, nous atteindrons un taux de 30% dans nos productions françaises.
MD : Nous concevons les pièces les plus légères possibles et utilisons des moules qui évitent les rebuts de matière. Lorsqu’il y a du rebut, nous avons la capacité de le broyer et le réutiliser. Notre parc de machines est majoritairement composé de presses électriques faiblement énergivores. Nous sommes également de plus en plus sollicités par des clients pour récupérer et recycler leurs pièces usagées, qu’ils ont collectées.
La proximité que vous proposez est un élément différenciant fort ?
EM : Un exemple : nous travaillons depuis 6 ans avec une filiale du groupe Legrand, qui importait auparavant ses pièces depuis la Chine. Nous sommes proches de leur site logistique, ce qui est plus vertueux en termes d’émissions de CO2 liées au transport, mais aussi d’un point de vue économique. En termes de flexibilité dans un marché qui fluctue beaucoup, il peut en plus avoir un stock disponible bien plus rapidement.
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