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L’éclairage public au cœur de la transition écologique

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[CONTENU PARTENAIRE] Faute de moyens financiers, les collectivités territoriales tardent à entamer la transition verte des éclairages publics. Le passage à l’utilisation de LED entraîne pourtant une diminution drastique de la consommation énergétique. Le point avec David Lelievre, président du comité de direction d’Eclatec, société française spécialisée dans la conception, la fabrication, et la distribution de solutions d’éclairage public.

Quel enjeu représente l’éclairage public pour les collectivités ?

L’éclairage public représente 35 % des dépenses des collectivités. Il est vrai qu’une partie de leur parc est vétuste, mais qu’elles ne procèdent pas à son remplacement. Le fait est que les budgets d’investissement dans le domaine concernent tant les luminaires, donc la partie apparente, que les infrastructures de réseaux (câbles et armoires d’alimentation). Les sommes en jeu peuvent donc être assez conséquentes selon les cas de figure et expliquent qu’elles peuvent constituer un frein à la rénovation du patrimoine du parc d’éclairage public.

Que change l’utilisation des LED ?

L’utilisation de LED a de vraies conséquences positives en termes de consommation énergétique avec des diminutions qui vont de 60 % à 80 % selon les cas de figure. Les premiers gros dossiers qui ont été réalisés en France il y a 5 ans ont eu pour résultat une baisse de 70 % de la consommation énergétique liée à l’éclairage.

Comment parvenir à accélérer cette transition vers un éclairage public plus « green » tout en favorisant les acteurs locaux ?

Le sujet est le suivant : il faut faire en sorte que les entreprises soient localisées en France, emploient de la main-d’œuvre française, et réinvestissent majoritairement dans l’Hexagone pour développer l’outil industriel, même si leur actionnariat n’est pas à 100 % national. Malheureusement, par rapport à cet objectif, il faut bien le dire, le Code des marchés publics ne nous aide pas, contrairement à ce que l’on constate dans d’autres pays comme l’Allemagne ou l’Italie qui sont assez protectionnistes. Les leviers qui peuvent permettre aux acteurs de la commande publique, donc aux élus des Territoires, de privilégier un acteur local qui produit localement, n’existent quasiment pas.

Dans ces conditions, quelles actions sont, selon vous, à mettre en place pour favoriser la transition du parc d’éclairage public ?

Dans un premier temps, on peut parler de la mise en place de subventions afin d’accompagner les collectivités qui peuvent être de différents niveaux, par exemple européennes. C’est ce qui est arrivé dans la période 2016-2018 et s’est traduit par un pic d’activités pour des entreprises comme Eclatec. De plus, si les deniers publics s’avèrent insuffisants à suffisamment accélérer cette transition, il faut permettre aux acteurs publics un recours plus important aux financements privés.

La transition énergétique se double aujourd’hui du dossier de la smart-city pour laquelle l’éclairage public pourrait servir de poste de pilotage central. Est-ce le cas ?

Pour qu’une smart-city puisse voir le jour, la première étape à franchir est de structurer les services des collectivités pour que tout soit chapeauté par un seul et même service. En raison de son maillage territorial, et du fait que l’énergie circule 24/24, l’éclairage public est un élément fondamental de l’architecture d’une smart-city en y associant un certain nombre de capteurs. Aujourd’hui, nous proposons, dans le domaine « smart-lighting », les solutions made in France qui possèdent le meilleur rapport qualité-prix.

En quoi vos métiers sont impactés par ces différentes évolutions ?

Eclatec est un fabricant d’éclairage public. Pour autant, nos métiers évoluent. Nous sommes davantage dans le conseil avec comme en témoignent les profils des collaborateurs qui nous ont rejoints ces dernières années. Nous effectuons des audits en amont et des diagnostics en termes de quantitatif et de qualitatif concernant le volet « lumières » d’un projet. En revanche, nous ne nous prononcerons pas sur le niveau d’obsolescence d’une armoire d’éclairage public (même si on peut en avoir une bonne idée). Ce n’est pas notre mission.

Ce contenu a été réalisé avec SCRIBEO. La rédaction de BFMBUSINESS n'a pas participé à la réalisation de ce contenu.

Florene LERIQUE