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IPSA : école d’ingénieurs de l’air et de l’espace

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Créée en 1961, l’IPSA (Institut Polytechnique des Sciences Avancées) est une école d’ingénieurs de l’air et de l’espace. Implantée à Paris, Toulouse et bientôt à Lyon en 2025, elle forme aujourd’hui 2 750 étudiants passionnés. Au programme, un parcours exigeant, ancré dans les sciences et les technologies les plus avancées. Présentation avec Anne-Ségolène Abscheidt, directrice générale de l’IPSA.

En quoi la filière aéronautique et spatiale est-elle stratégique pour la France ?

D’abord, la France est l’un des leaders mondiaux dans les secteurs aéronautique et spatial, avec des groupes comme Dassault Aviation, Safran, Thales. C’est un secteur qui contribue largement à l’influence géopolitique et à la souveraineté stratégique de la France. Ensuite, il s’agit d’une des rares filières en excédent commercial. En effet, elle représentait 70 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2024, et 30 milliards d’euros à l’export. Elle est aussi pourvoyeuse d’emplois, avec une moyenne de 25 000 à 30 000 postes créés/an depuis trois ans. Enfin, c’est un moteur d’innovation technologique. Le sujet de la décarbonation et de la surveillance de l’environnement est notamment l’une des priorités.

Quelles sont les formations de l’IPSA ?

L’IPSA, en tant qu’école d’ingénieurs aéronautiques, propose cinq formations :

  • Un diplôme d’ingénieur en cinq ans d’études,
  • Un Bachelor aéronautique,
  • Un Masters of Science en sécurisation des systèmes embarqués,
  • Un Masters of Science en propulsion aérospatiale,
  • Un MBA ingénieurs d’affaires en lien avec la grande école de commerce ISG.

Comment l’enseignement a-t-il été adapté face aux défis environnementaux ?

Nous avons abordé très tôt le sujet de la décarbonation, enjeu central de l’aéronautique et du spatial. Au-delà des ruptures technologiques majeures — telles que l’émergence de nouveaux carburants — cette transition impose l’adoption de nouvelles normes pour les moteurs, ainsi que le développement de structures et de composants innovants. L’intelligence artificielle joue aussi un rôle clé, notamment en optimisant les trajectoires de vol pour réduire la consommation énergétique.

De nombreux leviers sont mobilisables pour décarboner l’aviation : l’utilisation de biocarburants, le développement de l’hydrogène comme source d’énergie, ou encore l’avion électrique. Ces sujets sont étudiés en profondeur tout au long des cursus de nos élèves.

Quel est le profil des étudiants de l’IPSA ?

La majorité de nos étudiants ingénieurs disposent d’un profil scientifique, avec un baccalauréat axé sur les mathématiques et la physique. Beaucoup s’intéressent au secteur de l’aéronautique et du spatial dès leur entrée à l’école. Pour certains, la passion est innée. Pour d’autres, elle se construit au fil des cinq années, nourrie par les rencontres avec des professionnels passionnés et inspirants. Cependant, nous ouvrirons dès l’année prochaine un MBA — comme mentionné plus haut — tourné vers le développement d’affaires, et donc, plus enclin à accueillir des profils différents.

Quelles sont les changements à attendre pour la rentrée de septembre 2025 ?

L’IPSA va proposer de nouvelles formations d’expertise (un Bachelor existe déjà mais ouverture de la 3ème année de bachelor en alternance en septembre 2025, un MBA et deux MSc) pour répondre aux besoins du secteur.

Le secteur de l’aéronautique et du spatial dispose de salons professionnels très spécifiques, comme le Salon du Bourget, où l’on négocie des contrats d’envergure internationale, tant dans l’aviation civile que la défense et le spatial. Ces événements sont complexes et s’adressent à des interlocuteurs pointus. Ils exigent une solide culture technique, qui ne s’improvise pas : elle s’apprend. Or, il n’existait jusqu’ici aucune formation dédiée au développement commercial et à l’ingénierie d’affaires dans ces secteurs. Nous avons donc choisi de créer ce MBA Ingénieur d’Affaires, en réponse à un véritable besoin exprimé par les entreprises.

La deuxième formation (MSc) concerne l’enjeu crucial de la sécurisation des systèmes embarqués. Avec l’intégration croissante de l’IA à bord d’un avion — pour optimiser les trajectoires ou renforcer la sécurité des vols — ou d’un drone, il devient indispensable de concevoir des systèmes à la fois performants, agiles et robustes face aux cybermenaces.

Le troisième cursus (MSc) aborde la propulsion spatiale, qui connaît une profonde transformation. Les biocarburants ont un rôle important à jouer, mais ils ne sont pas l’unique solution aux défis environnementaux. De nombreuses innovations émergent : propulsion électrique, à hydrogène ou encore hybride. Décarboner les transports aériens est une priorité incontournable dans les années à venir, voilà pourquoi cette formation est proposée.

Enfin, jusqu’à présent, l’IPSA proposait un enseignement uniquement en initial. À la rentrée 2025, notre école proposera également une alternance ingénieur aéronautique dès la première année du cycle ingénieur et sur les programmes d’expertise suivants : en 3ème année de bachelor, et 100% en alternance sur le MBA ingénieur d’affaires et les deux MSc.

Qu’en est-il du campus qui ouvrira ses portes à Lyon ?

La région Auvergne Rhône-Alpes est la première région industrielle de France, et affiche une volonté forte de se tourner vers les secteurs de l’aéronautique et du spatial. Le tissu économique y est particulièrement dynamique, avec de nombreuses entreprises du secteur. Il était donc naturel d’y implanter une école en lien avec ces ambitions. De plus, une part importante de nos étudiants est originaire de cette région. Nous avons souhaité leur offrir la possibilité de suivre leur formation au plus près de chez eux, en répondant à leurs attentes et à celles de leurs familles.

Notre offre s’y distinguera par une implantation progressive et adaptée aux besoins du territoire. Nous déployons dans un premier temps les trois premières années du programme ingénieur ainsi que le Bachelor aéronautique. Ensuite, nous développerons d’autres formations complémentaires, conçues en lien étroit avec les besoins des acteurs économiques régionaux.

Et de l’ouverture de l’IPSA sur l’international ?

Nous avons des partenariats avec plus de 120 écoles à l’étranger, par exemple les universités Salford, Cranfield ou encore Georgia Tech, reconnues dans l’aéronautique et le spatial.

En conclusion, que pouvez-vous nous dire sur l’insertion professionnelle des étudiants de l’IPSA ?

L’insertion professionnelle de nos étudiants est particulièrement forte. En effet, le secteur de l’aéronautique et du spatial recrute activement en France. Le cursus de nos élèves est nourri de rencontres inspirantes avec des professionnels de haut niveau — astronautes, pilotes de chasse, pilotes d’A400M ou d’hélicoptères… Des dirigeants de grandes entreprises peuvent également venir à leur rencontre, comme récemment le PDG de Boeing France ou encore le vice-président de Dassault Aviation, en charge du Falcon.

Chaque année, sur environ 400 diplômés, 85 % s’orientent vers des carrières dans l’aéronautique et le spatial. Ils rejoignent de grandes entreprises industrielles, s’engagent dans les forces armées, deviennent pilotes ou travaillent dans le conseil technologique. À ce jour, aucune autre école en France ne forme autant d’ingénieurs pour ces secteurs stratégiques.

La rédaction de BFM Business n'a pas participé à la réalisation de ce contenu en partenariat avec Scribeo. La consultation du présent article est notamment soumise aux CGU de Scribeo.

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