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Epargne : diversifier et innover pour soutenir la performance

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[CONTENU PARTENAIRE] Le contexte actuel de taux d'intérêt bas remet en question les stratégies d’épargne et d’investissements traditionnels. Comment faire pour soutenir la performance ? Nous avons interrogé Stéphane Dessirier, directeur général du groupe MACSF, premier assureur des professionnels de santé qui accompagne plus d'un million de sociétaires.

La MACSF est un acteur original de l’épargne-retraite : quelle est sa caractéristique ?

La MACSF est un groupe de mutuelles fondé par des professionnels de santé, des médecins et des chirurgiens-dentistes. Nous leur proposons des assurances qui leur sont réservées, pour les protéger dans leur vie privée (auto, habitation…) ou leur vie professionnelle avec en particulier, l’assurance en responsabilité civile professionnelle médicale dont la MACSF est le leader en France.

Et pour répondre notamment aux problématiques de préparation à la retraite, nous avons construit une offre d’épargne et de gestion de patrimoine que nous avons rendues accessibles à tous ceux, même non professionnels de santé, qui cherchent la meilleure combinaison entre performance et niveau de risque.

Quels sont les enjeux actuels en matière d’épargne ?

L’enjeu majeur en matière d’épargne est de trouver des solutions innovantes et performantes. Car le fonds en euros de l’assurance vie, qui est le placement sécurisé préféré des Français, rapporte beaucoup moins que par le passé. Il y a quelques années, le fonds en euros avait un rendement annuel à deux chiffres alors qu’aujourd’hui, son rendement oscille, selon les contrats du marché, entre 0.5 et 2% par an. Les raisons sont à la fois financières et réglementaires : les assureurs qui investissent l’épargne sont en effet confrontés un environnement de taux bas et une réglementation prudentielle très contraignante depuis la mise en œuvre de la directive Solvabilité 2.

Et quelles sont les solutions ?

La solution pour les épargnants est de diversifier leurs placements, dans le cadre de l’assurance vie, en conservant le fonds en euros sécurisé comme socle d’investissement. Car nous continuons d’être convaincus qu’un bon fonds en euros est le pilier d’une épargne de long terme. En parallèle, il faut investir sur des supports en unités de compte…à condition de bien les choisir ! C’est ce que propose la MACSF avec des supports de diversification que nous sélectionnons sur le marché pour nos sociétaires ou que nous créons spécialement pour eux.

Très récemment, nous avons lancé, exclusivement pour les épargnants de la MACSF, un fonds de dette privée[1]1 d’entreprises de taille moyenne et intermédiaire. C'est une véritable innovation car la dette privée est d’habitude inaccessible aux particuliers et réservée aux investisseurs institutionnels. Nous avons beaucoup travaillé avec notre partenaire Tikehau Investment Management pour que ce nouveau support d’investissement soit liquide – avec la possibilité de faire des versements et des retraits à tout moment - et sans limite de durée dans le temps, ce qui est unique en France pour un fonds de dette privée ouvert à des particuliers.

Cela permet à nos sociétaires de participer directement à l'investissement dans des entreprises françaises et européennes non cotées, et donc de contribuer à la relance souhaitée par le gouvernement.

Les épargnants n’ont-ils pas de nouvelles attentes en ce qui concerne la dimension sociétale des placements ?

Oui, les épargnants, les assurés, comme l’ensemble des consommateurs, attendent des entreprises qu’elles aillent plus loin que leur objet social et ils attendent donc des assureurs qu’ils aillent au-delà de l’assurance. Collectivement, les assureurs sont engagés dans une démarche à la fois active et attentive à tout ce qui touche à la RSE, la responsabilité sociétale des entreprises. Cela se traduit en particulier par une orientation croissante vers les investissements socialement responsables ou ISR. En fait, un assureur a deux leviers : celui de ses propres placements, en tant qu’investisseur institutionnel, et celui des placements proposés aux épargnants par le biais de leur assurance vie ou de leur plan d’épargne retraite.

Comment « investir responsable » quand on est épargnant ?

Les épargnants peuvent placer leur argent sur des fonds ISR. Nous venons par exemple d’ajouter récemment un fonds green, sur la transition énergétique[2]2, et un fonds solidaire[3]3 à notre gamme, ce qui porte à quatre les fonds « responsables » disponibles dans l’assurance vie de la MACSF, sélectionnés pour leurs qualités et leurs performances.

Et quand on est assureur ?

Un assureur peut agir en tant qu’investisseur institutionnel. Pour sa part, la MACSF est un investisseur important, puisque chaque année, elle réinvestit à peu près 4 milliards d'euros dans l'économie. De la même manière qu’il y a une dizaine d'années, nous avions décidé d’exclure de nos investissements le secteur du tabac, nous excluons aujourd'hui le secteur du charbon, et privilégions l’investissement dans des entreprises qui sont vertueuses en matière environnementale. Être un assureur et un investisseur responsable pour la MACSF, c’est aussi donner de la place au secteur de la santé dans ses choix d’investissement. Nous consacrons donc une part importante de nos investissements dans le non coté, à des entreprises du secteur de la santé, comme des cliniques ou des laboratoires d’analyse. Nous soutenons également l’amorçage et le développement de startups de la e-santé qui sont en train de révolutionner les soins en France.

Quel rôle joue la MACSF vis-à-vis de ces startups de la e-santé ?

Nous soutenons aujourd'hui une dizaine de jeunes entreprises qui travaillent sur la performance ou l'organisation des soins, en participant à leurs levées de capitaux et en leur apportant notre expertise ainsi que notre connaissance des professionnels de santé. Nous soutenons par exemple la start-up Synapse Medicine, qui utilise l’intelligence artificielle pour travailler sur les interactions médicamenteuses, ou encore Lifen, qui a développé un système de messagerie sécurisée spécialement adapté aux envois de documents médicaux.

Les conséquences du développement des nouvelles technologies dans la santé sont-elles déjà perceptibles ?

Avec la crise du Covid, il y a eu une explosion de l’utilisation des outils digitaux dans la santé. L’exemple le plus frappant est celui de la téléconsultation. Nous assistons à des évolutions considérables, qui vont modifier l’exercice des métiers de la santé en France. La MACSF est partie prenante de ces transformations, qui sont très importantes pour l’évolution des pratiques des professionnels de santé et qui auront des incidences sur la gestion du risque médical, donc de l’assurance.

L’accélération de la digitalisation que vous venez d’évoquer, concerne-t-elle aussi les activités d’assurance ?

Le défi principal des assureurs aujourd’hui est en effet celui de la digitalisation mais aussi de la simplification des parcours clients. Les produits d’assurance, et les procédures qui y sont liées, restent encore trop complexes. Ils doivent être simplifiés pour mieux s’adapter aux besoins des clients et aux usages sur internet. Notre groupe se mobilise depuis des années pour progresser dans ce domaine : aujourd'hui, 60% des actes de gestion de nos contrats épargne sont réalisés directement par nos sociétaires via notre site web ou notre application. Nous nous sommes aussi attaqués à la simplification de la souscription des contrats d’assurance. Par exemple, pour assurer sa voiture, il fallait répondre à un certain nombre de questions concernant sa marque, sa motorisation... Aujourd'hui, nous récupérons ces informations automatiquement avec l’immatriculation, si bien qu’il est possible de souscrire son assurance sur son téléphone portable. En 5 clics c'est acceptable, mais ça ne le serait pas avec 25 clics ! En ce qui concerne les assurances en responsabilité professionnelle, les questionnaires de souscription ont été réduits à 2 ou 3 questions, ce qui permet aussi de souscrire via une application sur smartphone. Pour y parvenir, nous avons utilisé notre expertise pour mutualiser la tarification des différents métiers et spécialités de la santé. Tout cela va dans le sens d'une simplification de notre relation avec nos clients-sociétaires.

Estimez-vous que les mutuelles d'assurance ont des atouts que n’ont pas les assureurs classiques?

Absolument ! Une des caractéristiques premières des mutuelles d'assurance, c'est qu'elles n'ont pas d'actionnaires à rémunérer. Une mutuelle d'assurance appartient à ses clients-sociétaires. Ses efforts sont exclusivement tournés vers la satisfaction de ses sociétaires et ses bénéfices reviennent à la mutuelle pour financer son développement.

La MACSF a un atout supplémentaire : en tant que mutuelle socio-professionnelle, elle assure les professionnels de santé, et bénéfice à plein de l’effet de mutualisation entre professionnels.

[1]1 Tikehau Financement Entreprises

[2]2 Schroder International Selection Fund Global Energy Transition (ou Schroder ISF Global Energy Transition)

[3]3 Insertion Emplois Dynamique de Mirova

Ce contenu a été réalisé avec SCRIBEO. La rédaction de BFMBUSINESS n'a pas participé à la réalisation de ce contenu.

Florene LERIQUE